Liberté : Vous avez repris la compétition avec votre club, cela a dû vous faire énormément plaisir, n'est-ce pas ? Mourad Meghni : Tout à fait. Je ne peux qu'être content de rejouer après une période difficile au cours de laquelle j'ai observé un arrêt de travail pour soigner ma blessure. Dieu merci, je me suis bien rétabli, le staff médical m'a donné le feu vert pour reprendre la compétition, chose faite lors des deux dernières rencontres avec mon club. J'ai pris tout le temps qu'il faut pour bien me soigner et, du coup, éviter toute mauvaise surprise. Là je me sens en parfait état, je travaille davantage pour retrouver toutes mes sensations. C'est ce qui me préoccupe pour le moment. Quelle est la nature de la blessure dont vous vous plaignez ? J'avais mal aux adducteurs, ce n'était pas une blessure méchante, mais ça demandait du temps pour me rétablir. Comme je viens de le dire, je me suis bien soigné jusqu'à ce que je me sente capable de reprendre la compétition. Je souhaite terminer sur cette lancée pour enchaîner les matches et gagner plus de temps de jeu. Justement, vous avez effectué un retour prometteur, en offrant même une balle de but lors de la dernière rencontre de Lekhwiya... Je fais de mon mieux pour apporter le plus attendu de moi. J'essaye à ce que mon rendement soit positif lors de chacune de mes confrontations. Si je participe aux succès de mes coéquipiers et de mon club, il est clair que je serai ravi et content à la fois. D'ailleurs, si je me suis engagé avec Lekhwiya, c'est pour apporter ma modeste expérience et permettre à mon club de demeurer toujours au sommet. Est-ce que vous êtes en possession de tous vos moyens ? Pour être sincère, je dirais que ce n'est pas encore le cas. Je viens juste de reprendre la compétition, il me faudra encore un peu de temps pour m'améliorer et retrouver toutes mes sensations. En tout cas, je peux vous dire que je me sens mieux. C'est de bon augure pour l'avenir. Si je continue à travailler de cette manière, je pourrai y arriver dans peu de temps. Votre retour à la compétition a coïncidé avec le départ de l'entraîneur algérien Djamel Belmadi, remplacé par Eric Gerets. Comment avez-vous vécu ce changement ? Gerets est avec nous depuis quelques jours, mais je dirais que ça se passe plutôt bien jusqu'à présent. Cet entraîneur à la carte de visite éloquente n'est plus à présenter, on n'a pas à se plaindre de sa méthode de travail. Il va tenter d'apporter son expérience et permettre au club de s'améliorer davantage. Possible que ça booste un peu l'équipe, car c'est l'effet fréquent en général lorsqu'on change d'entraîneur. Il ne faut pas oublier, qu'avant lui, Belmadi a fait un excellent travail. Ne sentez-vous pas le vide après le départ de Belmadi et l'absence de Bougherra ? Non, je ne me sens pas vraiment seul. Déjà que l'équipe est composée de plusieurs joueurs francophones, c'est déjà un avantage pour moi. Bougherra est assez fort, je suis sûr qu'il reviendra très bientôt, c'est tout le mal que je lui souhaite. C'est pour dire que ce n'est pas un problème. Vous avez pensé à votre avenir, puisque vous n'êtes à Lekhwiya que jusqu'à cet hiver ? Non, pour le moment je n'y pense pas trop, ma première préoccupation est de retrouver la forme, d'avoir un temps de jeu consistant. Le reste m'importe peu. L'essentiel est de continuer sur cette voie et tenter de retrouver mon niveau habituel. En fait, je travaille dur pour retrouver mon véritable niveau. Avez-vous la tête à la sélection nationale ? Non, je ne pense pas revenir de si tôt et ce, en raison de mon désir ardent de retrouver d'abord mon niveau, ensuite on pourra envisager mon retour parmi les Verts. J'espère de tout cœur voir l'Algérie qualifiée à la CAN. Êtes-vous tenté de jouer en championnat algérien ? La proposition ne m'a jamais été faite. Donc, je n'y pense même pas. Je sais qu'un joueur comme Bouzid est revenu en Algérie et cela fait plaisir.
