Les députés issus de l'émigration comptent peser de tout leur poids, durant leur mandat, pour exposer, à l'APN, les problèmes auxquels sont confrontés les ressortissants algériens vivant à l'étranger. Le rapatriement des dépouilles des Algériens décédés en dehors des frontières nationales, et dont les familles n'ont pas les moyens de prendre en charge les frais du transport, et aussi le déménagement vers le pays d'origine des biens des émigrés, autorisé une seule fois dans la vie, figurent en bonne place parmi les priorités des parlementaires. “Nous travaillons beaucoup ensemble en tant que députés de l'émigration. Nous sommes huit pour représenter les Algériens établis dans le monde entier. C'est peu. Nous collaborons ensemble, indépendamment de notre chapelle politique, pour exposer, dans l'enceinte du Parlement, les préoccupations de la communauté algérienne à l'étranger", explique Mentalecheta Chafia, députée UFDS (Union des forces démocratiques et sociales). Deux de ces parlementaires siègent de manière permanente à la commission des affaires étrangères de la Chambre basse. Cette députée engage, en outre, le débat sur la discrimination dont font l'objet les binationaux ou les Algériens résidant dans un autre pays, en matière d'investissement direct, à travers la règle des 49/51. Introduite dans la loi de finances complémentaire d'août 2009 et reconduite dans celle de 2013 devant être présentée le 21 du mois en cours à l'APN, la disposition afférente à la règle des 49/51% exige de l'investisseur étranger l'établissement d'un partenariat avec une entreprise publique ou privée nationale. Ainsi, aucun investisseur étranger ne peut détenir plus de 49% du capital d'une société de production, les 51% restants étant répartis entre un ou plusieurs partenaires algériens. Cette règle est contestée dans son volet concernant les Algériens résidents à l'étranger qui ont gardé la nationalité algérienne. Eux aussi, pour monter une affaire, sont soumis à la condition de chercher des compatriotes établis en Algérie pour y participer à hauteur de 51%. “Nous comptons apporter à la loi de finances pour 2013 un amendement pour que les Algériens vivant à l'étranger soient considérés comme des citoyens à part entière en matière d'investissement. Il ne faut pas qu'ils soient obligés de trouver un associé local", déclare Mentalecheta Chafia, députée UFDS (Union des forces démocratiques et sociales) pour l'émigration. Cette parlementaire enchaîne : “Nous sommes d'accord avec le gouvernement algérien qui veut préserver les richesses nationales. Mais il devrait y avoir des facilitations pour les ressortissants algériens." “Traiter un Algérien qui possède une autre nationalité au même titre qu'un étranger est complètement injuste", pense Mme Chafia Mentalecheta (UFDS. Elle ajoute : “La communauté algérienne à l'étranger doit participer davantage au développement économique du pays." Rappelons que le chef de l'Exécutif a, à maintes reprises, refusé de revenir sur cette option. N. H.