Avocat bénévole des ex-détenus du mouvement citoyen à Béjaïa, Me Salem Khateri tient à apporter des clarifications sur le plan juridique et à préciser la nuance entre contrôle judiciaire et poursuite judiciaire. “La levée du contrôle judiciaire, l'avocat de la défense peut la demander à tout moment comme la liberté provisoire pour un détenu”, explique Me Khateri de prime à bord. “Ce n'est pas le cas, précise-t-il, en ce qui concerne les charges retenues, les poursuites judiciaires”. Notre interlocuteur explique que seul le juge d'instruction peut décider de la levée des poursuites judiciaires en déclarant le classement du dossier comme “non-lieu”. Le procureur général, ajoute-t-il encore, peut le déclarer, lui aussi, dans le cas d'un classement du dossier comme “affaire classée”. “Il ne faut pas confondre entre la levée du contrôle judiciaire et celle de la poursuite judiciaire”, conclut-il. Autrement dit, l'annonce de la levée du contrôle judiciaire sur les personnes poursuivies dans le sillage des évènements tragiques de la Kabylie est loin de répondre aux exigences du mouvement dont la levée des poursuites judiciaires. L. O.