Des centaines d'hectares de terres cultivables demeurent inexploitées dans presque toutes les municipalités de la wilaya d'El-Tarf, à l'exception de quelques hectares entretenus par leurs réels propriétaires où l'on cultive toute sorte de céréales ainsi que des cultures maraîchères. Du côté de Chatt, Bouteldja jusqu'à Berrihane, ce sont les melons et pastèques ainsi que les arachides qui dominent. La culture du melon et de la pastèque est dénoncée par la population de la région. Ce sont, pour un bon nombre de ses superficies visibles sur le long du littoral, des terres héritées des exploitations agricoles collectives ou individuelles. Si une bonne partie du foncier agricole profite aux éleveurs de la région, pour le pâturage, une autre partie est gagnée par une extension urbanistique. Le béton ne cesse de gagner la terre arable ayant par le passé donné un rendement. Mais l'administration en a décidé autrement en les attribuant à des particuliers sous forme de terrains à bâtir. Des terrains cédés au dinar symbolique alors qu'ils auraient pu servir à différentes cultures. Notons que le travail de la terre est abandonné dans certaines contrées pour la simple raison que les frais de charge sont devenus très élevés. Par ailleurs, dans la wilaya d'El-Tarf, l'élevage du cheptel est une activité très prisée mais les éleveurs subissent de temps à autre des coups durs. “Les écumeurs de bétail pullulent dans la région. Ces bandits de grands chemins sont de complicité avec les Tunisiens", nous apprend un éleveur. Malgré les opérations coup-de-poing des éléments des brigades de gendarmeries ainsi que des gardes-frontières, le problème persiste encore. TB.