Pour leur match télévisé de cet après-midi à El-Eulma, les Oranais du MCO risquent fort de faire montre d'un manque de fraîcheur physique préjudiciable à plus d'un titre. La faute à une organisation défaillante de l'actuelle direction qui s'est montrée incapable d'assurer à son équipe professionnelle un déplacement dans des conditions ordinaires. Pour n'avoir pu financer le déplacement par avion de l'équipe qu'ils ont voulu présider, Larbi Abdelilah et Hassan Kalaïdji ont, ainsi, dû annihiler le plan de vol préalablement établi en annulant tout bonnement et tout simplement la réservation des billets pour recourir, au tout dernier moment, à la solution basique qui consistait à effectuer le trajet Oran/El-Eulma par route. Cela a eu pour effet immédiat de chambouler entièrement le programme de préparation de l'entraîneur Abdallah Mechri, l'obligeant à annuler carrément la séance d'hier matin, initialement prévue à partir de 8h30, pour pouvoir démarrer, à bord de l'autocar du club, à 7h, en direction de la lointaine El-Eulma. Les coéquipiers du peu rassurant gardien de but Dahmane se retrouvent, de fait, avec, comme seul travail physique, une séance d'oxygénation et de décrassage, effectuée le dimanche après-midi dans le bois de Canastel. Cela risque de s'avérer trop peu consistant pour aspirer à contrecarrer les ambitieux plans d'un MCEE qui reste sur un méritoire nul arraché de haute lutte au pied de la vallée de la Soummam. Pour avoir, une fois de plus, démontré à toute la famille mouloudéenne, il est vrai en hibernation, qu'ils n'avaient ni les ressources financières, ni l'expérience en management sportif ni encore le charisme et la carrure pour présider aux destinées d'un club de la dimension historique du MCO, Larbi Abdelilah et Hassan Kalaïdji confirment de la plus édifiante des manières les appréhensions du supporter lambda quant à une nouvelle phase aller désastreuse, identique à celle de la saison dernière lorsque ces mêmes têtes dirigeaient le club. Et si Belhadj Ahmed, dit Baba, qui les traîne d'ailleurs en justice pour émission de chèque sans provision, ne leur avait pas avancé l'argent pour recruter Mechri et verser aux joueurs deux mensualités et une prime de match, nul doute que ce MCO aurait implosé voilà plus d'un mois. Ce sont peut-être ces cadeaux financiers empoisonnés de Baba et ces conseils malintentionnés des marionnettistes de l'ombre qui font d'Abdelilah et de Kalaïdji de parfaits exemples de dirigeants de façade... R B