Pour tentative d'appartenance à un groupe terroriste et apologie du terrorisme, le tribunal criminel d'Oran a condamné, hier, à une peine de 7 ans de prison ferme K. Mohamed Réda et B. A. Redouane, pour le premier chef d'inculpation, et à 6 ans d'emprisonnement ferme assorti d'une amende de 50 millions de centimes contre 5 autres inculpés (dont un en fuite). Le réquisitoire de l'avocat général a accablé les co-accusés qui écoutaient en silence. “Nous nous inscrivons dans une démarche impitoyable contre toute personne qui projette de nuire à l'Algérie qui subit les affres d'une décennie qualifiée de rouge et de noire." “Ces individus, de par leurs activités, ont constitué de véritables bases arrière du terrorisme difficilement discernables, compte tenu du halo de secret entourant leurs agissements néfastes car se fondant facilement parmi la population", a-t-il martelé, avant de requérir contre eux des peines de prison de 10 à 15 ans. Ce sont 6 individus dont un repenti portant la double nationalité (algérienne et marocaine) qui comparaissaient devant le tribunal criminel d'Oran. L'accusé binational, en l'occurrence B. Driss, qui a eu maille avec la justice pour des délits liés au terrorisme, a déjà séjourné dans les prisons de Serkadji et de Batna pour les mêmes intentions. Il a bénéficié en 2006 de dégrèvements relatifs à la loi portant concorde civile. Originaires de la wilaya d'Oran, les 7 individus échafaudaient des plans pour rejoindre les maquis de la Kabylie par le biais des réseaux terroristes de Boumerdès. Les services de sécurité déclenchèrent l'enquête en 2011, après avoir mis sous surveillance les deux éléments activistes du groupe, B. Mohamed Réda et B. A. Redouane. Subodorant leur passage à l'acte et après avoir recueilli suffisamment de renseignements sur leurs intentions jihadistes, les deux éléments du groupe sont appréhendés en 2011. L'arrêt de renvoi évoque les rendez-vous des 7 mis en cause dont l'un est en cavale. C'est à partir de la plage de Cap-Blanc aux confins des wilayas d'Oran et d'Aïn Témouchent qu'ils se rencontraient. Les accusés visionnaient des vidéos jihadistes tournées en Tchétchénie et en Afghanistan. Les perquisitions effectuées par les services de sécurité ont permis de saisir des CD jihadistes. Devant le président du tribunal criminel, les mis en cause ont rejeté en bloc les accusations retenues contre eux. K. R-I