Le rapport élaboré par la commission ad hoc pour le professionnalisme, composée de Abdelkrim Yahla et Moh Cherif Hannachi, Kamel Madani, Mohamed El Morro, du secrétaire de la LFP, de Abdelmadjid Djebbab du MJS, et le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui préside cette commission installée au lendemain de la rencontre MJS-FAF-FCP, sur le professionnalisme, est presque finalisé. Il est sur le bureau de Mohamed Raouraoua, avant d'être transmis dans les prochains jours au ministère de tutelle. Selon le document en question dont Liberté détient une copie, “la commission ad hoc réclame le passage du statut de société sportive par actions (SSPA) au statut de SPA (société par actions) pour permettre aux clubs d'être en conformité avec les règlements de la Chambre nationale de commerce et leur permettre d'investir dans des créneaux différents et pas uniquement dans le domaine sportif. Les membres de la commission suggèrent aussi que la subvention de l'Etat de l'ordre de 2,5 milliards de centimes décidée par le MJS, soit débloquée en une seule tranche". En outre pour ladite commission, “l'ouverture du capital est une nécessité absolue pour les clubs qui réclament des lois plus souples pour permettre aux gens d'investir dans les clubs". Pour ce faire les clubs réclament “l'élaboration d'un texte urgent pour définir les assemblées générales des CSA par le ministère de la Jeunesse et des Sports : - redéfinir la composante de l'AG ainsi que les élections du président ; - élaboration d'un décret pour définir droits et devoirs des CSA ; - redéfinir les apports du CSA par des commissaires aux apports (prévoir des stages à l'étranger pour ces derniers), pour faire les évaluations exactes du sigle (ex : valeur immatérielle de l'équipe)". La commission ad hoc propose également que les “clubs puissent signer une convention d'utilisation du stade le jour du match, la défiscalisation des recettes et la suppression du payement de la police le jour du match en prenant l'exemple de la Gendarmerie qui ne perçoit pas de quote-part le jour du match". Pour la commission, il est important de “mettre le montant des transferts de joueurs dans le bilan de l'équipe afin d'augmenter son capital immatériel, élaborer une charte de bonne gouvernance, revoir le passif de la Cnas et des impôts, demander la gratuité des entraînements au niveau des Opow et d'une manière générale revoir l'arrêté interministériel du 30 juin 2006 fixant la quote-part des produits de manifestations sportives se déroulant dans les installations sportives des offices des parcs omnisports de wilaya (Opow), recenser et trouver les centres d'hébergement et les maisons de jeunes au niveau national appartenant au MJS, afin de les mettre à la disposition de la catégorie “espoirs" dans le cadre de leurs déplacements en championnat national professionnel..." Pour rappel, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a réitéré l'engagement de l'Etat à accompagner les clubs algériens pour l'application du professionnalisme, se disant “optimiste" quant à l'idée d'aller vers un “véritable" professionnalisme en Algérie. “Il y a un communiqué interministériel qui engage l'Etat dans la mise en œuvre du professionnalisme. Après trois années (de son entrée en vigueur), il est utile de faire une halte et de voir s'il y a des choses à changer, ce à quoi le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a commencé à travailler", a déclaré M. Tahmi. “Il n'y a aucun problème entre la FAF et le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui est là pour soutenir toutes les fédérations. Nous avons entamé un professionnalisme avec beaucoup de clubs sans qu'il y ait un environnement économique autour, ce qui a créé quelques problèmes. Nous allons trouver des solutions et je suis optimiste pour aller vers un véritable professionnalisme en Algérie", a-t-il ajouté. Pour sa part Raouraoua a indiqué que “nous corrigeons au fur et à mesure les imperfections. J'ai dit au début qu'il fallait 4 ou 5 ans pour asseoir le démarrage du véritable professionnalisme. Nous sommes au début de la 3e année, il y a beaucoup de progrès accomplis, beaucoup de changements apportés. Il faut laisser le temps à ces sociétés et ces clubs de s'organiser". R. A.