Syrie, Iran, Sahel, Afghanistan, Chine... autant de dossiers laissés en suspens par Hillary Clinton qui a annoncé ne pas accompagner Obama dans son deuxième mandat. à la suite de la réélection de Barack Obama, Hillary Clinton, actuelle secrétaire d'Etat des Etats-Unis, avait annoncé son intention de ne pas accompagner ce dernier durant son second mandat. Le remplaçant de la chef de la diplomatie américaine pourrait bien être John Kerry. L'ancien candidat au poste de président des Etats-Unis face à George W. Bush en 2004 est favori pour remplacer Hillary Clinton, d'autant qu'il est président de la commission des affaires étrangères du Sénat. En outre, l'autre atout du démocrate est sa proximité avec Joe Biden, le vice-président. Deux autres candidats sont cependant aussi pressentis au poste de secrétaire d'Etat : Susan Rice, actuelle représentante des Etats-Unis à l'ONU, et Tom Donilon, conseiller de Barack Obama en matière de sécurité nationale. Pour autant, selon les analystes, la diplomatie mondiale va, enfin, sortir de sa torpeur. A cause de l'élection présidentielle américaine, elle était en suspens depuis des mois, voire depuis qu'Obama avait manifesté son intention de garder les clefs de la Maison-Blanche. Réélu, le premier président noir des Etats-Unis va donc devoir gérer plusieurs crises majeures, qui ne peuvent être réglées sans le leadership américain, leadership qu'il a promis de consolider sur tous les continents, dés les résultats de sa réélection annoncés à Chicago. D'abord, comment mettre un terme à la crise syrienne, faire tomber Bachar al-Assad sans intervenir directement ? Le président américain ne peut envisager de laisser ce conflit très meurtrier durer pendant les quatre prochaines années, ce serait un grave échec. Pendant l'interminable campagne électorale, il a joué profil bas sur ce dossier qu'il jugeait risqué en politique intérieure. Ces derniers jours, son staff a néanmoins fait savoir que, s'il était réélu, le président américain s'engagerait davantage. En décidant d'entreprendre son premier voyage à l'étranger en Birmanie, le président réélu veut faire savoir au monde et aux dirigeants chinois en particulier qu'il promouvra la démocratie en Asie. En allant soutenir Ang Sang Su Kyi, l'icône du combat démocratique dans cette région, Obama réaffirme son attachement à la lutte non violente chère à ses deux héros, le mahatma Gandhi et Martin Luther King, mais surtout montre la direction à l'opinion chinoise. Quant au successeur de Hillary Clinton, le président de la commission des affaires étrangères du Sénat, John Kerry, ou l'actuelle représentante américaine à l'ONU, Susan Rice, c'est kif-kif. Obama a l'ambition d'affirmer fortement le leadership des Etats-Unis. D. B