Le mouvement de protestation, lancé dimanche par les travailleurs de l'Etusa, se poursuit par un rassemblement au niveau du siège de la Centrale syndicale. Alors que les dépôts de l'établissement restent vides, le siège de la Centrale syndicale affiche complet. Les travailleurs maintiennent la pression et durcissent leur mouvement. Pis, le conflit est dans une impasse totale ! Les manifestants, chauffés à blanc par les principaux meneurs de la fronde, insistent sur la dissolution pure et simple du syndicat et son renouvellement par une nouvelle équipe qui pourrait faire appliquer le dernier protocole d'accord signé le 16 octobre dernier. “Nous n'avons pas fermé les portes de la négociation, nous sommes pour le dialogue mais qui va représenter les travailleurs ? Le syndicat n'est pas représentatif et n'a rien fait", fulmine Aït Mejane. Et d'ajouter : “Les représentants actuels des manifestants ont été licenciés et ne peuvent donc pas représenter les travailleurs." Ces derniers exigent donc, selon le même interlocuteur “la dissolution de la fédération et son renouvellement dans les plus brefs délais. La fédération est accusée de n'avoir pas veillé à l'application des résolutions du protocole d'accord notamment en ce qui concerne le problème des licenciements abusifs". “Pas moins de 28 travailleurs ont été licenciés et n'ont toujours pas été réintégrés à leur poste", soutient Aït Mejane. De son côté, la direction générale de l'Etusa se défend en prouvant, documents à l'appui, qu'elle a déjà commencé l'application du protocole d'accord. La DG a, par ailleurs, déposé plainte contre les principaux meneurs du mouvement de protestation. Réagissant à cette nouvelle fronde, le ministre des Transports a, lui aussi, soutenu que “les engagements pris par l'Etusa ont été respectés". Entre les déclarations et les positions des uns et des autres, les usagers s'arment de patience pour faire face aux conséquences de ce débrayage qui les pénalise lourdement. Revenue de loin, il y a à peine quelques années, “grâce à la volonté politique des pouvoirs publics" (dixit Amar Tou), l'Etusa n'en finit pas d'être secouée par moult perturbations qui ne peuvent que lui porter préjudice. 2 millions de dinars de pertes par jour ne peut que nuire à l'équilibre financier de l'établissement. M B