Baisser de rideau hier sur la 17e édition du Salon international de l'artisanat ouvert le 4 novembre au Palais des Expositions des Pins-Maritimes. Une occasion pour les responsables du secteur autant que pour les professionnels de faire un point de situation et tenter d'entrevoir des perspectives de développement de cette activité. Celle-ci se “distingue des autres secteurs dans la valorisation du patrimoine et l'appui à l'économie nationale", a estimé Mohamed Benmeradi, ministre du Tourisme et de l'Artisanat lors de son allocution d'ouverture à la cérémonie de distinction des artisans lauréats du Prix national de l'artisanat qui s'est déroulé lundi à Djenane El-Mithak. S'en est suivi un point de presse durant lequel le ministre est revenu sur l'importance du secteur qui est, sur certains segments, “un prolongement au tourisme". “Le secteur emploie 500 000 personnes, soit le double de ceux employés par l'industrie", a fait remarquer le ministre, révélant que le secteur a enregistré 200 milliards de dinars de chiffre d'affaires en 2011. Un chiffre qui mérite bien une halte, à plus forte raison que la consommation intérieure est faible comme en témoignent de nombreux artisans. Au plan exportation, le ministre a reconnu que “le secteur de l'artisanat est à fort potentiel, mais pas suffisamment organisé pour prétendre à une politique d'exportation". Quoi qu'il en soit, le ministre a rappelé, à cette occasion, la mise en place d'une politique sectorielle à travers le schéma directeur qui implique le plan de qualité et bien d'autres critères de référence. À ce titre, le ministre a insisté sur “la nécessité de préserver et promouvoir ce patrimoine traditionnel et le transmettre aux générations montantes notamment les jeunes à travers la formation et la mise à niveau dans les différentes spécialités". Outre les avantages fiscaux et parafiscaux accordés pour encourager l'activité, le ministre a souligné l'organisation annuelle du concours de l'artisanat traditionnel et d'art qui vise à “développer encourager la compétitivité et l'esprit d'innovation ainsi que la créativité". C'est d'ailleurs dans cette optique qu'il a été décidé l'instauration du concours du meilleur produit d'artisanat traditionnel et d'art en sus d'une contribution financière de l'Etat au Fonds national de promotion des activités artisanales en plus des manifestations promotionnelles qui ont été organisées cette année dont des expositions en Algérie et à l'étranger. Pour cette édition, les premières distinctions ont été respectivement attribuées à une artisane de Khenchela fabricante de tapis (1er prix, 450 000 DA), à un artisan de Béjaïa qui a réalisé de magnifiques coffrets aux motifs berbères (2e prix, 350 000 DA) et à une artisane d'Alger pour le hayek fait main et rehaussé par la chbika (3e prix, 250 000 DA). N S