M. Seddiki évoque aussi le vote des militaires, le bulletin unique, les candidats repris de justice et les encadreurs des bureaux de vote dont les listes devaient être affichées. Les rapports qu'entretient la Commission nationale indépendante de surveillance des élections locales (Cnisel) avec l'administration sont loin d'être une relation de complémentarité. Et pour cause : les membres de cette commission, notamment son président Mohamed Seddiki, du parti Ahd 54, dénoncent “des blocages récurrents" et, aussi, “la non-reconnaissance de la commission en tant que partenaire" par l'administration dans la gestion et la surveillance des élections prochaines. “L'autodissolution de la Cnisel n'est pas à écarter", a averti Mohamed Seddiki, rencontré hier au siège de ladite commission. En effet, M. Seddiki évoque des revendications d'ordre politique que les autorités se sont engagées à satisfaire, “mais en vain". “J'ai eu une rencontre avec le Premier ministre et une autre avec le ministre de l'Intérieur. Ce dernier s'est engagé à régler les problèmes que rencontre la commission, mais rien n'est venu depuis", a-t-il révélé. Parmi ces revendications, la Cnisel parle du fichier électoral, du vote des militaires, du bulletin unique, des candidats repris de justice et des encadreurs des bureaux de vote dont les listes devaient être affichées dans les communes. Pour rappel, toutes ces revendications ont constitué la pomme de discorde entre la commission et le gouvernement lors des dernières élections législatives. La décision de l'autodissolution de la Cnisel relève de tous les membres de la commission et pourrait intervenir à l'issue de leur réunion prévue le week-end prochain. Des rapports sur l'activité de cette structure dans les 48 wilayas seront, en effet, remis à la commission nationale jeudi prochain, afin de décider des mesures à prendre en vue de remédier aux entraves qui se dressent devant le travail de la commission. Des séminaires se tiennent, depuis hier, avec les commissions de wilaya afin de faire le point sur la situation et l'activité des commissions et identifier les blocages. Dans la foulée, Mohamed Seddiki se défend d'avoir exigé des autorités ni même demandé des indemnités. “Nous n'avons jamais demandé ou exigé des indemnités", a-t-il répliqué, en précisant que “la commission a tout simplement réitéré la nécessité de la prise en charge de ses membres". Le président de la Cnisel se défend aussi de faire de la “surenchère" et d'exercer des “pressions" pour obtenir des dividendes pécuniaires. “Je le répète encore une fois, je n'ai jamais parlé d'indemnités." “Des membres des commissions de wilaya, a-t-il ajouté, payent eux-mêmes leurs frais de transport et même les frais pour confectionner des badges, et c'est cela qu'il faut revoir." À propos de la recommandation du Premier ministère exigeant des entreprises publiques l'octroi de congés aux travailleurs candidats, Mohamed Seddiki souligne que la Sonatrach, Sonelgaz et le secteur de la santé “n'ont pas pris en considération la recommandation de M. Sellal", et que cela “relève du mépris et du non-respect des lois de la République". M M