Certaines associations commencent par une intention noble : servir les citoyens, dans le domaine qui est inscrit sur l'agrément, puis petit à petit, l'appât du gain et la pression des groupes industriels et leurs lobbies essaient de les faire virer à 180°. C'est ce qui se passe avec la route. Ce n'est pas pour faire de l'argent, d'ailleurs qui ne profite pas aux personnes concernées, mais bien pour faire bien, pour venir en aide aux nécessiteux, aux victimes des routes, qui ne reçoivent rien de ces associations. Mais où va la manne des PV, des retraits de permis, de la vignette, des impôts que paient les automobilistes ? Quand un représentant d'une firme étrangère vient me dire, chez moi en Algérie, que les lois de mon pays ne sont pas adaptées pour son produit, je trouve cela vraiment insultant ! Nos responsables devraient être plus sévères en termes d'importation de produits automobiles, notamment ceux de la sécurité de la route. Un appareil produit aux USA devrait être vendu par les Américains aux Algériens. Pourquoi une tierce personne viendrait-elle me le vendre d'Europe, et le contraire est aussi valable. L'Etat devrait contrôler les activités des associations. De manière à ce que celles-ci respectent bien l'activité pour laquelle elle ont été agréées. Pour éviter tout dérapage des associations, l'Etat devrait prendre en charge les frais de fonctionnement, un ou deux véhicules par association, créer une cité de la société civile dans chaque wilaya, qui sera en liaison avec le bureau communal et celui des quartiers. Ces associations travailleront en étroite collaboration avec les services de chaque APC. Cela éviterait sûrement les dérapages et surtout la dignité de nos associations sincères, honnêtes et intègres. L'association n'a pas à aller mendier chez un sponsor étranger. Nous avons un Etat fort et riche, capable de prendre en charge ses enfants. Alors nous devons aider à les prendre en charge, leur donner un statut de victimes du terrorisme routier et leur garantir au moins le SNMG par personne handicapée. Y. B. M.