Les fonctionnaires réclament “l'annulation" de la liste actuelle des bénéficiaires de logements FNPOS et une redistribution dans la transparence avec un quota conséquent au profit des fonctionnaires de la commune. Les fonctionnaires de la commune et daïra d'El-Kseur ont observé, avant-hier, comme première action, une grève générale suivie d'une marche dans les rues de la ville ; leur slogan : “Ensemble, sauvons le patrimoine d'El-Kseur". Par patrimoine, ils entendent les quelque 100 logements FNPOS (Fonds national de péréquation des œuvres sociales), devant faire l'objet, mercredi dernier, de distribution, par le chef de l'exécutif de wilaya. Ce qui a suscité le courroux des travailleurs et fonctionnaires de la daïra d'El-Kseur, lesquels réclament “l'annulation de la liste actuelle des bénéficiaires de logements FNPOS, une redistribution dans la transparence avec un quota conséquent au profit des fonctionnaires de la commune". Dans une déclaration-appel, transmise à la presse, ils accusent le wali de Béjaïa (ils ignoraient les précisions apportées par M. Hammou Ahmed Touhami, publiées ci-dessous), ainsi que les responsables du FNPOS et quelques représentants de l'UGTA, “notoirement connus pour la dilapidation et le détournement de l'argent des œuvres sociales", de distribuer dans “une opacité totale" les 100 logements FNPOS, excluant, a-t-on dénoncé, “les travailleurs et les fonctionnaires de la daïra d'El-Kseur". En réaction à cette tentative, qu'ils qualifient “de bradage des biens de la commune et pour s'opposer à toute utilisation de ces logements à des fins de clientélisme au détriment des véritables nécessiteux", les représentants des fonctionnaires de la commune d'El-Kseur ont décidé d'agir et de faire échouer cette manœuvre, orchestrée en pleine campagne électorale. Samedi dernier, ils se sont constitués en collectif de défense des intérêts des travailleurs et fonctionnaires de la commune d'El-Kseur et appelé dans la foulée à une grève générale des fonctionnaires et à une marche, entamée depuis le siège de l'APC vers celui de la daïra. Par ailleurs, les habitants du village Tardam, perché sur les hauteurs de la commune de Toudja, ont procédé, avant-hier matin, à la fermeture du siège de leur mairie, en signe de protestation contre la persistante pénurie d'eau potable. Pour rappel, c'est pour la quatrième fois que ces villageois contestataires ferment leur mairie depuis le mois d'août dernier. Ils tiennent à dénoncer, à travers leur énième action, “le laxisme et l'indifférence" des autorités locales qui n'arrivent toujours pas à mettre fin à leur calvaire. Pourtant, la région de Toudja est réputée pour ses nombreuses sources naturelles et son eau pure. Elle abrite, d'ailleurs, un musée de l'eau, inauguré en grande pompe par les pouvoirs publics au mois de mars 2010, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau. M. O. /KAMEL OUHNIA