Déployant une large banderole sur laquelle on pouvait lire : “Les membres de l'association Touiza Oued Nechou exigent la régularisation immédiate de leur situation. Nous avons payé nos terrains, restituez-les-nous !", des centaines de bénéficiaires de lots de terrain sur le site d'Oued Nechou, à 10 km du chef-lieu de wilaya, ont battu le pavé, lundi, sur les lieux mêmes de leur “expropriation qui ne dit pas son nom", selon un protestataire. “Notre attente a trop duré. Nous exigeons que les autorités locales, qui nous ont mis dans ce labyrinthe administratif, apportent des solutions à notre calvaire qui dure depuis 2008", tel est le cri de détresse d'un propriétaire rencontré, documents à l'appui, et qui a complètement payé, depuis 2001, son lot de terrain sur le site d'Oued Nechou. Pas moins de 1 512 attributaires qui vivent ce cauchemar depuis 11 ans, à l'époque de l'achat de ces terrains auprès de l'agence foncière de la commune de Ghardaïa, qui depuis lors, et malgré le paiement d'un terrain censé être viabilisé, n'ont pu entamer les travaux de construction faute de viabilisation d'abord, puis et surtout après que leurs terrains aient été envahis par des milliers de chalets déposés à la hâte suite aux dévastatrices inondations de 2008 qui ont affecté la vallée du M'zab et qui ont fait des milliers de sinistrés sur neuf des treize communes de la wilaya de Ghardaïa. “Nous exigeons la restitution de nos terrains et demandons à l'OPGI, qui a entamé d'ailleurs la construction d'un lot de logements, d'arrêter les travaux", tonne Saïd, un protestataire, ajoutant : “Nous avons déposé plainte contre l'OPGI de Ghardaïa." Et de poursuivre : “Nous avons écrit une lettre ouverte à M. le président de la République, nous avons aussi écrit au Premier ministre, au ministre de l'Intérieur et au ministre de l'Habitat ainsi qu'au wali de Ghardaïa par quatre fois et au P/APC de Ghardaïa. Hélas, aucun écho de nulle part !" L. K