Déployant une large banderole sur laquelle on pouvait lire “Nous exigeons la régularisation immédiate de notre insoutenable situation. Nous avons payé nos terrains, donnez-nous nos actes de propriété”, des dizaines de souscripteurs de la daïra de Bounoura ont battu le pavé, pacifiquement et dans le calme, dernièrement devant les grilles de la wilaya de Ghardaïa, pendant qu'une délégation composée de 4 personnes était reçue par le chef de cabinet du wali. “Cela suffit maintenant, notre attente a trop duré. Nous exigeons que les autorités locales qui nous ont empêtrés dans ce labyrinthe administratif apportent des solutions idoines, rapides et concrètes à notre calvaire qui dure depuis 14 ans”, tel est le cri de détresse d'un des souscripteurs rencontré sur les lieux et, documents à l'appui, attestant avoir payé son lot de terrain sur le site du Belvédère. Ce sont 1755 souscripteurs qui vivent ce cauchemar depuis 14 ans, à l'époque de leur achat de ces terrains, en bonne et due forme auprès de l'agence foncière de la commune de Bounoura. Depuis lors et bien qu'ils aient payé un terrain censé être viabilisé, ils sont toujours considérés comme indus occupants et ne peuvent de ce fait procéder à aucun aménagement et encore moins à la construction. Lorsque le citoyen est ballotté dans les méandres de l'administration, c'est l'horreur assurée, a fortiori lorsque celle-ci, telle la direction de wilaya des agences foncières de Ghardaïa en charge précisément de ce problème, se retrouve complètement ligotée par des décisions irréfléchies venant d'en haut, la dépouillant ainsi de toutes ses prérogatives, telle la signature d'un simple acte de propriété. Les changements successifs des directeurs généraux à sa tête n'ont certainement pas aidé à résoudre les problèmes qui se sont accumulés. Après plus de deux heures d'attente imperturbable sous un soleil de plomb, ils sont enfin rejoints par les quatre membres de la délégation qui étaient en discussion avec le chef de cabinet du wali de Ghardaïa. Ceux-ci les informent que celui-ci a promis de rendre compte de leurs doléances au wali qui les invitera prochainement à une séance de travail pour trouver une solution à leur problème. L. K