De nombreux villageois des zones montagneuses au pied du massif du Djurdjura nous ont fait savoir que des groupes de singes arrivent dans leurs villages de jour comme de nuit. Si par le passé, ces macaques ne s'aventuraient que dans les vergers à la recherche de la nourriture, aujourd'hui, ils sont vus même dans les jardins aux portes des maisons. À Ath El Hadj, un village de la commune d'Aït Bouadou, certains habitants affirment que ces quadrupèdes sautent jusqu'aux balcons. Comme ces bandes s'avèrent très organisées et dangereuses, les habitants de ces villages commencent déjà à exprimer leur inquiétude. “Si par exemple, vous vous attaquez à l'un d'eux, son cri particulier avertit les autres qui arrivent en groupe. Il n'est pas facile d'échapper à leur colère car ils sont solidaires entre eux. Nous avons peur surtout pour nos enfants qui vont de bon matin à l'école", évoquera l'un d'eux dans ce cas inédit. Ces pauvres montagnards parlent aussi des ravages causés par ces bêtes dans leurs figueraies durant toute la saison estivale. “Ils ont changé même leur mode de vie. Eux qui ne se nourrissaient que de glands, apprécient les feuilles d'arbres, les racines, toutes sortes de graines et fouinent même dans les ordures car maintenant, leur milieu est pollué par d'innombrables immondices", se lamente ce villageois qui, autrefois, ne les rencontrait qu'en pleine forêt. Ainsi, les villageois interpellent aussi bien les services des forêts que ceux du Parc national du Djurdjura d'intervenir et de trouver un moyen de récupérer ces animaux afin d'être replacés dans leur milieu naturel surtout que le décret du 20 août 1983 sous le numéro 83-1983 était promulgué dans le sens de protéger cette espèce animale menacée de disparition. Les seuls sujets qui restent sont localisés dans ce parc naturel. O. G