Dans l'entourage du club kabyle, l'on pensait que le récent limogeage du coach italien Enrico Fabbro allait provoquer le déclic tant attendu mais voilà que les Canaris ont encore mordu la poussière ce week-end à Bordj Bou-Arréridj et ont ainsi concédé leur septième défaite de la saison en douze matchs disputés. C'est certainement le parcours le plus catastrophique réalisé jusque-là par les Canaris depuis qu'ils évoluent en nationale 1. C'est là une situation qui préoccupe au plus haut point les supporters kabyles visiblement déboussolés par toute cette cascade de défaites amères alors qu'ils aspiraient à un grand renouveau pour la présente saison. En fait, s'il faut analyser un itinéraire aussi boiteux, il est utile de constater que sur les sept défaites concédées jusque-là, six revers ont été malheureusement enregistrés sur un score étriqué et certainement frustrant de... un but à zéro (1-0). C'est dire que le revenant Nasser Sandjak, qui devrait prendre ses fonctions dès aujourd'hui au stade du 1er-Novembre, aura du pain sur la planche puisqu'il aura la lourde tâche de colmater les brèches et tenter de remettre à flots un bateau qui va de plus en plus à la dérive. En homme averti pour ce genre de challenge, Nasser Sandjak aura certainement compris que sa nouvelle équipe a surtout besoin d'une profonde psychothérapie puisqu'il l'a même annoncé de vive voix depuis Paris que “contre le CABBA de Bordj Bou-Arréridj, j'ai vu onze joueurs gambader sur le terrain mais pas d'équipe !" l'air quelque peu contrarié par toute cette situation de confusion dans laquelle baigne toute l'équipe kabyle. Le nouveau coach kabyle aura déjà compris qu'il dispose de joueurs de valeur mais c'est bien le rendement collectif et la symbiose entre les anciens et les nouveaux joueurs qui restent à travailler et à améliorer. Le problème est que la JSK aura comme adversaire ce samedi le leader sétifien qui carbure à plein régime et qui constituera un gros morceau. Certes, le nouvel entraîneur de la JSK n'aura que quelques jours pour préparer un match de ce calibre mais pour qui connaît bien le côté imprévisionnel et énigmatique du football, il est clair que Sandjak tentera de réussir un “coup de poker" ce samedi contre le leader pour tenter le déclic tant espéré. Joint hier en fin de journée, Nasser Sandjak nous a confié qu'il arrivait bel et bien ce lundi. Certes, ce sera encore Mourad Karouf qui dirigera la séance de reprise ce soir à partir de 18h mais Nasser Sandjak sera présenté à toute l'équipe et le nouveau coach kabyle tient d'ailleurs à parler aux joueurs pour les écouter et établir le diagnostic qui s'impose. “C'est clair qu'un grand chantier m'attend mais je pense qu'il va falloir remettre les joueurs en confiance et secouer le cocotier si besoin", dira Sandjak. “Personnellement, si j'ai décidé de reprendre du service à la JSK, c'est beaucoup plus par ‘nif' que pour l'argent. Alors, que tout le monde mouille son maillot car la JSK n'est pas un club comme tous les autres. Il faut que les joueurs comprennent une bonne fois pour toutes qu'ils doivent mériter de porter le maillot de la JSK qui est sacré pour tous les Kabyles", dira encore Nasser Sandjak qui est donc attendu cet après-midi à Tizi Ouzou comme un véritable messie. Aux dernières nouvelles, il rentrera cet après-midi en compagnie du président Hannachi, parti en France depuis samedi, pour effectuer des examens médicaux. M H