Chaque année, on gesticule dans tous les sens, à organiser des rencontres, pour nous servir un chiffre de 4 000 à 4 500 morts. Pour commencer, le 17 novembre, il y a eu l'organisation de la conférence annuelle du souvenir des victimes de la route, dédiée à la Journée internationale des Nations-Unies. On ne peut les oublier, car au quotidien, leur nombre augmente de 12 victimes. Alors, pensons plutôt aux vivants pour leur éviter le même sort. Ces conférences ne sont que des shows où chacun met en exergue son savoir-faire, ses qualités d'orateur et ses échanges de procédés de communication. Les concernés, à savoir les conducteurs, sont aux abonnés absents. Peut-être qu'il faudrait une conférence nationale et internationale des “Restons vivants". Il y a autant de dégâts, car même sans armes, on compte plus de victimes que dans une guerre conventionnelle. La deuxième est la conférence de presse du DG du centre de prévention routière relevant du ministère des Transports, qui nous a annoncé que le nombre de morts sur nos routes avait diminué de 2,4 % par rapport à 2011. Avec 3 457 de morts, c'est 3 457 de trop, monsieur, il n'y pas de quoi pavoiser et ce n'est pas grâce à la sensibilisation. Celle-ci a montré ses limites. Quant au port de la ceinture de sécurité, il n'est de mise que lorsque qu'on arrive devant un barrage de contrôle. Les responsables sont absents sur les routes, sur le terrain, en communication, sur les réseaux sociaux et dans la plupart des émissions radio-télévisées. Le respect du code de la route n'est respecté sur aucune de nos routes. Il est vrai que l'on ne peut pas se rendre compte, si on se déplace par avion ou en voiture officielle. Même ces vilains dos d'ânes sont décapités la veille d'un cortège officiel... Y.B. M.