Le secteur de la santé risque d'être paralysé, une nouvelle fois, par un vaste mouvement de protestation. C'est la section syndicale des paramédicaux de la wilaya de Khenchela qui menace d'organiser des mouvements de débrayage, dès décembre prochain. Selon un communiqué, dont nous avons reçu une copie, la section syndicale dénonce “le harcèlement et les menaces que profère le directeur intérimaire à l'égard des paramédicaux" et le “refus et le mépris" affichés par ce dernier quant à la prise en charge effective de leurs préoccupations. Le syndicat dénonce également la décision du directeur intérimaire de suspension de trois infirmiers, suite à la mort d'un patient, transféré à l'hôpital Ali-Boushaba de Khenchela, ce qui a provoqué plusieurs sit-in devant le siège de la DSP car, selon les syndicalistes, “un directeur intérimaire ne peut pas prendre une décision pareille"! Les trois infirmiers en question se sont déclaré lésés par la commission d'enquête diligentée par la direction de la santé. L'autre décision qui a provoqué le courroux du personnel concerne la suspension d'un quatrième infirmier pour “avoir participé à un sit-in organisé par le même syndicat", selon toujours le même document. Les paramédicaux ont jugé cette décision arbitraire et injuste. Par ailleurs, les paramédicaux invitent le nouveau ministre de la santé, Abdelaziz Ziari, à visiter la wilaya dans les plus brefs délais pour lever les sanctions “imposées injustement". à noter que le directeur de la santé de Khenchela attend sa confirmation depuis plus de 8 ans. Ce retard inexpliqué dans la nomination et cette situation exceptionnelle, les trois ministres, qui se sont succédé à la tête du secteur ces dernières années (MM. Barkat, Tou et Ould Abbès), n'ont visiblement pas jugé utile de les changer. Un tel retard ne fera qu'encourager d'éventuelles interférences qui pourraient affecter ce secteur stratégique. M. Z.