Une réunion extraordinaire du bureau national du Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY) sera convoquée ce jeudi afin de débattre de la décision de la direction de la santé publique de la wilaya d'Alger, relative à la suspension du président du syndicat et statuer sur la «riposte» à engager suite à cette «injustice». La suspension de M. Keddad de ses fonctions au niveau de l'établissement sanitaire de proximité Bouchnafa, à Sidi M'hamed, a fait réagir plusieurs syndicats autonomes de différents secteurs. Le syndicat des psychologues organise demain son conseil extraordinaire pour décider de la meilleure action syndicale à entreprendre en guise de représailles à la décision abusive de la tutelle. Le syndicat dénonce en effet cet acte justifié par la participation de M. Keddad au sit-in organisé par l'intersyndicale le 29 mai dernier devant le ministère de la Santé, ce qui signifie «une négligence de son devoir et de ses malades». Selon Keddad, ces motifs ne sont qu'une ruse de la tutelle pour casser le mouvement syndical. Le même interlocuteur précise que le sit-in a eu lieu durant la période de la pause-déjeuner (entre 11h30 à 13h), précisant que «même si c'était une absence, il y a des textes juridiques à respecter dans ces conditions, puisqu'il s'agirait d'une absence, sans plus». Le même interlocuteur a mis en garde contre cette politique de «vengeance» entamée par la tutelle en direction des présidents syndicalistes, précisant que ces dépassements vont mener vers la dérive. Le syndicaliste a fait savoir, par ailleurs, qu'une rencontre est programmée avec les syndicats qui constituent l'intersyndicale de la santé. Outre le SNAPSY, il s'agit du Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM), du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP). L'organisation syndicale devra discuter de l'évolution de la situation et de la suite à donner au mouvement, alors qu'elle avait décidé auparavant d'organiser des marches. La suspension de Khaled Keddad va inévitablement brouiller les cartes. Pour rappel, l'intersyndicale de la santé avait tenu une conférence de presse la semaine dernière, lors de laquelle elle a tiré la sonnette d'alarme sur la situation des syndicalistes, particulièrement ceux activant dans le secteur de la santé publique. Ils sont soumis, selon Lyes Merabet, SG du SNPSP, «à des provocations et des pressions diverses». Le même intervenant avait précisé que le ministère de la Santé, à travers les instructions envoyées aux directions de la santé, a licencié 5 délégués syndicaux de différentes wilayas du pays, notamment Sétif et Tamanrasset.