La partie américaine promet de faire de l'Algérie “un pôle d'excellence dans la région" Le projet du pôle biotechnologique de Sidi-Abdallah, dont la réception est prévue en 2020, avance doucement mais sûrement avec un engagement, voire une certitude de faire de l'Algérie “un pôle d'excellence régional" dans ce domaine. Mieux encore “bâtir un système de santé plus avancé, permettre aux individus de s'épanouir et de prétendre à des soins de qualité". C'est du moins ce qui ressort des différentes communications faites, hier, par les représentants américains qui ont pris part à la conférence sur le partenariat Algérie 2020. Une rencontre qui a regroupé toutes les parties, algérienne, américaine et européenne, qui pilotent le projet du pôle technologique 2020. Il s'agissait pour les différents et nombreux participants et représentants de laboratoires américains et européens ainsi que les ministères algériens de “tracer les grandes lignes ou la feuille de route de ce partenariat gagnant-gagnant qui permettra un transfert technologique", note d'emblée Ismaïl Chikoune, président du Conseil d'affaires algéro-américain. Et l'Algérie “entend bien ne pas rater l'opportunité de mettre en place les conditions permettant le développement de la biotechnologie notamment dans le domaine des médicaments innovants qui représente l'avenir de la pharmacie", soutient le ministre de la Santé. Et d'assurer que “les pouvoirs publics œuvrent à réunir les conditions nécessaires au développement de la recherche clinique et la promotion de molécules innovantes". Et c'est dans ce sens que “les délais d'enregistrement ont été raccourcis". Abdelaziz Ziari révélera que “sous réserve d'un avis favorable des experts cliniciens, les médicaments innovants ayant déjà été enregistrés ailleurs par une autorité de référence mondiale pourront bénéficier de délais d'enregistrement plus courts". Intervenant, la chargée d'affaires de l'ambassade US en Algérie qui a déjà “hâte de voir aboutir ce projet", dira qu'il ne s'agit pas seulement, à travers ce partenariat, “de construire une industrie mais de résoudre des problèmes et de promouvoir la recherche et l'innovation". Question : pourquoi l'Algérie ? “C'est un des cinq grands marchés qui ont beaucoup à offrir dans le domaine de la recherche et du transfert de technologie, et ce, outre son emplacement géostratégique, ses infrastructures solides, ses personnalités scientifiques importantes et son capital humain puissant", répond Ashraf Allam, président du comité pharmaceutique PhRma au Moyen-Orient et l'Afrique. Et de s'enorgueillir de n'avoir “ce type de rapports dans la région qu'avec l'Algérie dont nous ferons un pôle d'excellence dans la région et un modèle pour les autres pays". Un partenariat dans le domaine pharmaceutique, c'est aussi la possibilité de faire des essais cliniques pour les nouveaux médicaments qui seront mis sur le marché à moindre coût. La présidente du laboratoire des essais cliniques, Arianne Corporation, reconnaît que “ces essais coûtent trop cher aux Etats-Unis. 100 millions $ sont dépensés annuellement pour ces essais". Mais quand ils se font ailleurs “telles la Tunisie qui est pourtant un petit pays et l'Afrique du Sud...", ils reviennent moins cher. Il faut savoir, enfin, que la concrétisation de ce fameux projet implique une formation que la partie US est prête à fournir aux facultés et aux institutions impliquées telles que l'institut Pasteur d'Alger ou encore le centre biotechnologique de Constantine, et ce, via l'institut de médecine de Harvard et l'institut de cancérologie Dana Farber. Enfin, les différentes interventions laissent croire que ce partenariat est le remède miracle aux maux du secteur de la santé. Attendons 2020 pour voir si c'est réellement le cas ! M B