Considéré comme une seconde et inespérée chance pour tenter de réussir le cursus scolaire, l'enseignement à distance intéresse de plus en plus les jeunes Algériens. L'Office national d'enseignement et de formation à distance, Onefd, connaît une demande de plus en plus grandissante. “La demande augmente d'une année à l'autre. Les effectifs inscrits au titre de cette année démontrent, encore une fois, la constante évolution du nombre d'apprenants désirant poursuivre leurs études à distance ou parfaire leurs connaissances", a révélé hier le directeur de l'office lors d'une conférence de presse consacrée à l'évaluation de la campagne d'inscription 2012-2013. Selon Mohamed Hadj Djilani, pas moins de 650 114 préinscriptions ont été effectuées pendant la période des inscriptions du 10 septembre au 25 novembre. Jusqu'à la journée d'hier, 415 520 inscriptions ont été validées par l'office et l'opération de validation se poursuit toujours. Ce qui voudrait dire que le nombre d'inscrits officiels connaîtra une hausse. “Cet accroissement sensible de demandes d'inscription s'explique en grande partie par le système informatique mis en place depuis 5 ans et qui est concrétisé par une architecture informatique englobant l'ensemble des activités de l'office, particulièrement celles liées à la pédagogie", a expliqué le conférencier. Ce qu'il faut savoir, à ce propos, c'est que contrairement à ce que l'on peut croire, l'enseignement à distance n'est pas ouvert uniquement aux exclus du système éducatif. Il est vrai que plus de 90% des inscrits ne sont plus dans le secteur de l'éducation nationale, car d'autres catégories postulent à cette formule d'enseignement. En effet, les collégiens et lycéens scolarisés officiellement ont le droit de poursuivre leurs études à distance en parallèle à ceux de leurs établissements. “Nous en rendons compte à la réception du dernier bulletin scolaire de l'élève. Il faut savoir aussi que l'élève, qui a des difficultés dans certaines matières, peut s'inscrire pour celles-ci uniquement." Evidemment, les inscriptions se font sur la Toile tout comme l'enseignement que l'avancée technologique a considérablement amélioré. L'enseignement à distance est passé de la pénible période d'enseignement par correspondance, l'envoi des manuels et le va-et-vient douteux des apprenants, à un simple enseignement virtuel via un simple clic. Des moyens énormes et divers choix sont mis à la disposition des élèves qui doivent être titulaires d'un compte électronique. Cela va de la plate-forme d'enseignement en ligne, à la numérisation de tous les cours et manuels sur CD, à la production de 38 titres pédagogiques interactifs en CD, aux tests d'auto-évaluation et du tutorat pour l'accompagnement des apprenants à distance. Et tout ceci via Internet et sans aucuns frais de déplacement fréquents mis à part pour l'examen d'évaluation au mois de mai. Mais énormément de dépenses pour l'office qui a opté pour “l'informatique ouvert". Qu'en est-il des résultats ? Pour Hadj Djilani “l'office n'est pas comptable des résultats car sa mission est de donner le maximum de moyens à l'apprenant sans lui mettre la pression", mais les résultats aux épreuves nationales semblent assez encourageants avec une moyenne de 12 à 15% de réussite au bac. Un taux qui atteint les 70% de réussite pour la population carcérale. Un succès pour lequel “l'office n'a pas de mérite" selon le conférencier mais les moyens et la méthodologie et le suivi de l'office démontrent le contraire. À signaler enfin que l'Onefd compte ouvrir prochainement un nouveau site pour les cours de soutien. M B