“Il n'y a pas eu d'accords bilatéraux précis lors de cette rencontre, mais il existe des instruments juridiques qui nous permettent de lutter contre la criminalité transnationale", a déclaré le général-major, directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, hier, lors d'une conférence de presse qu'il a animée conjointement avec le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, Mohamed Ben Ali Koman. C'était à l'occasion de la tenue à Alger du 36e congrès des directeurs généraux de police et de sécurité arabes. Le DGSN a ajouté que les moyens de la police “sont continuellement renforcés pour combattre particulièrement les nouvelles formes de crimes telles que la cybercriminalité". Concernant les infractions électroniques, il pense qu'“il n'y a pas de recette miracle. Toutefois, des mesures sont à prendre et à renforcer comme la formation, l'initiation, la maîtrise de la technique, ainsi que la sensibilisation". Sur cette question, le SG du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur ajoute que la cybercriminalité est, depuis quelques années, constamment au menu des rencontres des chefs de police arabe et constitue une préoccupation permanente. “Eradiquer totalement les actes criminels est une chose impossible, surtout ceux relevant de la cybercriminalité, mais nous pouvons atténuer leurs nuisances." Interrogé sur les principaux segments de collaboration entre les polices arabes, ce dernier avoue que l'efficacité se ressent surtout en matière d'entraînement, de formation, d'extradition de criminels et d'échange d'expériences. À la question de savoir si les récentes révolutions arabes ont été au menu de ce congrès, il répond que c'était le cas lors de la précédente rencontre, précisant que s'agissant des manifestations “il y a des lois qui les régissent. Le policier intervient quand ces lois ne sont pas respectées, avec pour instruction de ne pas utiliser la force". L'ordre du jour de ce congrès a tourné principalement autour de la question du respect des droits de l'Homme, de l'amélioration de l'image de la police et son rapprochement de la population. Recenser et cerner les causes des dépassements et surtout permettre une meilleure relation avec les associations activant dans le domaine des droits de l'Homme, ce sont là, quelques recommandations de ce conclave. Cette fois-ci, il a été décidé que le commissaire divisionnaire, Salah Hamdane Belarbi, chargé du service central de la santé, de l'action sociale et des sports à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), était l'exemple à suivre. Il a été ainsi désigné “policier arabe de l'année 2012", à l'unanimité. N H