Coïncidant avec les élections locales du mois de novembre, le 52e numéro du bimensuel de l'économie et de la finance “l'Echo" a consacré une volumineuse enquête sur la gestion des communes en Algérie. Intitulé “Gestion des communes : la case manquante", l'enquête, qui s'étale sur 29 pages, donne l'occasion à plusieurs P/APC de s'exprimer sur la gestion de leur commune. C'est le cas de Abdelkader Rekkas, P/APC de Aïn Taya, qui estime que le renflouement de la caisse communale est faible et insuffisant pour entreprendre toute opération indispensable à son développement. Avec une enveloppe de 20 milliards de dinars par an, la commune est handicapée, dépourvue et redevable d'une somme dépassant les 10 milliards de dinars. Si pour la commune de Aïn Taya le problème des finances est accru, ce n'est pas le cas pour d'autres communes qui, de ce côté-là, n'ont pas à se plaindre, comme c'est le cas de la commune de Dar El-Beida pour qui, selon son P/APC Lyes Gamgani, le volume du budget est tellement important qu'il pose le problème de sa consommation. En effet, la commune de Dar El-Beida n'a pas pu consommer son budget de 500 milliards de centimes en 2011 en raison de diverses contraintes, dont le problème récurrent du foncier, explique le P/APC. Si le premier cas interpelle sur l'urgence de la refonte de la fiscalité locale, le second suggère d'autres pistes de réflexion, à savoir les prérogatives des P/APC. Sujet abordé par le P/APC de Ksar El-Boukhari, Ben Yahia Guebouh, pour qui le nouveau code communal est arbitraire puisque donnant plus de prérogatives à l'administration qu'à l'élu. Même son de cloche chez Abderrahmane Abid, P/APC de Bouzaréah, qui relève en premier lieu le problème de la bureaucratie. Actuellement, toutes les activités sont soumises à la wilaya, déplore-t-il, ajoutant que l'attente est longue, et c'est un frein. En plus de cette enquête sur la gestion des communes, la publication est revenue sur l'éradication du marché informel et les couacs que cette démarche a provoqué dans les travers de la chambre basse du Parlement, notamment en ce qui concerne le marché parallèle des devises, jugé par les parlementaires de nuisible pour l'économie nationale. A ce sujet, Mourad Ouchichi, professeur d'économie à l'université de Béjaïa, sollicité par la revue, a plaidé pour la convertibilité du dinar pour éradiquer le marché informel des devises. L'Echo est également revenu sur l'institution du “draw-back" par la LF 2013 et le rapport Doing Business qui classe l'Algérie à la 150e place sur 185 en termes de climat des affaires.