L'entreprise est intéressée, désormais, par son avenir dans le pays, a déclaré le P-DG de Djezzy, qui a soutenu, par là même, que les négociations avancent bien. Le président-directeur général de Djezzy, Vincenzo Nesci, n'a pas voulu, hier lors d'un point de presse animé en marge des travaux de la conférence-débat sur Fikra, s'étaler sur les négociations autour de la cession d'une participation majoritaire (51% tel que le stipule la règle 49/51 régissant l'investissement étranger introduite dans la loi de finances complémentaire pour 2009) au profit de l'Etat algérien, lequel a tenu à faire valoir son droit de préemption sur la vente de Djezzy après sa cession par l'Egyptien Naguib Sawiris au groupe russe de télécommunication Vimpelcom, en 2011. “Les discussions sont en cours. Je ne peux pas m'exprimer davantage sur cette question, car je suis lié par un accord de confidentialité avec le gouvernement algérien", a-t-il déclaré. Il a annoncé, néanmoins, officiellement, la création, le 2 décembre dernier, d'Optimum Télécom Algérie, enregistrée à la Chambre de commerce en qualité de société de droit algérien opérant dans le secteur des télécommunications. Orascom Télécom Algérie et ses sept membres fondateurs sont coactionnaires dans cette nouvelle entité économique. Cette dernière est-elle destinée à remplacer, à court ou moyen terme, Orascom Télécom Algérie aussi bien par les statuts, que dans les missions et les domaines d'activité ? “Je ne peux pas vous en dire plus car cela fait partie de nos négociations avec le gouvernement", a soutenu le patron de Djezzy. Vincenzo Nesci n'a avancé, non plus, aucune échéance quant à la concrétisation dudit accord. “Il ne faut pas se montrer pressé. Il vaut mieux faire les choses convenablement", a-t-il commenté. Il semblerait que le retard accusé dans la finalisation du dossier (annoncé pourtant d'abord pour le 1er trimestre 2012, puis avant la fin de l'année) relève justement de contraintes procédurales et que les deux parties (le groupe russe des télécommunications Vimpelcom et les autorités algériennes représentées par le ministre des Finances) sont parvenues à concorder leurs intérêts sur l'essentiel. D'autant que le P-DG de Djezzy, auprès duquel les journalistes se sont enquis des éventuels éléments de blocages dans les négociations, a répondu catégorique : “Je n'ai jamais dit qu'il y avait des points d'achoppement." Les divergences, notamment sur la valeur de la transaction, seraient ainsi transcendées. Il a ajouté que les dix années qui ont marqué la présence d'OTA en Algérie ont été certes riches, mais que l'entreprise est “intéressée", désormais, “par son avenir dans un pays qui recèle d'énormes potentialités". Il a cité pour exemple la prédisposition de Djezzy à transposer, en Algérie, son expertise dans la téléphonie mobile de troisième génération. S H