Il y a d'abord un plan de transport urbain et un plan de circulation à mettre en place pour que les lignes soient octroyées en fonction de la demande et qu'elles soient desservies de manière rigoureuse et équitable. Au-delà de l'opération “coup de poing” engagée par les pouvoirs publics en vue d'assainir le secteur des transports dans la capitale, il y a lieu de savoir si cette démarche est appelée à se poursuivre dans le temps pour arriver à une véritable organisation digne des grandes métropoles. La question mérite en effet d'être posée d'autant plus que les données chiffrées prouvent que le fond du problème réside dans l'absence d'une stratégie et le non-respect des lois. Quand on sait que 12 000 taxis exercent à Alger, une ville qui n'a besoin en fait que de 5 000 taxis, et quand on sait que des transporteurs ne respectent pas leur itinéraire pour une raison purement pécuniaire, on comprend l'ampleur de l'anarchie qui règne dans ce domaine. Alors que faire ? Il y a d'abord un plan de transport urbain et un plan de circulation à mettre en place pour que les lignes soient octroyées en fonction de la demande et qu'elles soient desservies de manière rigoureuse et équitable. Ensuite, il y a lieu de réglementer l'activité du taxi en Algérie, un service qui est loin du niveau haut de gamme. Il y a suffisamment de véhicules de ce genre pour que le client ne soit pas frustré, mais à condition, bien entendu, que les autorités concernées écoutent les doléances de cette catégorie professionnelle qui certainement a beaucoup de choses à dire pour que la corporation bénéficie des mêmes égards qu'ailleurs. C'est dire qu'un travail de longue haleine attend les concepteurs de la nouvelle stratégie des transports dans l'Algérois. Et la tâche risque d'être ardue tant l'expérience du terrain démontre que beaucoup de lacunes restent à combler. Car la réglementation des transports suppose, aussi et surtout, une sécurisation des routes. En l'occurrence, il s'agit de mettre en œuvre les stations de contrôle des véhicules. Elles doivent connaître un début d'exercice en janvier 2003 et concerneront, en priorité, les véhicules lourds. Il reste à espérer que les délais annoncés soient respectés pour que cette opération ne soit pas, comme les précédentes, une banale histoire de règlement de comptes. S. T.