Quatre-vingt huit journalistes ont été tués dans l'exercice de leur fonction en 2012 dans le monde, soit une hausse de 33% par rapport à 2011, a indiqué hier Reporters sans frontières (RSF). Pour l'Ong française, jamais le bilan n'a été aussi macabre depuis 1995. Elle rappelle que ces dernières années le nombre de journalistes tués s'est élevé à 67 en 2011, 58 en 2010, 75 en 2009. En 2007, ce nombre avait connu un pic historique avec 87 professionnels des médias tués, un de moins que cette année. Selon RSF, les 88 journalistes qui ont perdu la vie en 2012 en lien avec leur activité ont été victimes de la couverture de conflits ou d'attentats, ou assassinés par des groupes liés au crime organisé (mafia, narcotrafic, etc), des milices islamistes ou sur ordre d'officiels corrompus. Le nombre historiquement élevé de journalistes, tués en 2012, est principalement imputable au conflit en Syrie, au chaos en Somalie et à la violence des taliban au Pakistan. L'impunité dont jouissent les auteurs d'exactions encourage la poursuite des violations des droits de l'Homme, en particulier de la liberté de l'information, a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.