Le secteur de la formation professionnelle compte marquer la fin de l'année par une énième action de protestation. Les membres du conseil national du Syndicat national des travailleurs de la formation tiendront un sit-in devant le siège du département de tutelle le 30 décembre prochain. C'est ce qu'annonce un communiqué sanctionnant les travaux du conseil national dudit syndicat. Ce dernier justifie cette nouvelle montée au créneau par le mutisme de la tutelle. Selon le syndicat, aucune réponse n'a été donnée par le ministère à la plate-forme de revendications déposée le 2 décembre dernier. Celle-ci est constituée de pas moins de 24 doléances pour lesquelles les travailleurs affiliés au SNTFP se battent depuis 2010. Reconnaître le syndicat en tant que partenaire social, l'associer au dialogue et prendre en considération ses requêtes et rapports est la première revendication citée dans la plate-forme. Cette dernière compte entre autres la révision du régime indemnitaire, l'ouverture des postes de promotion à tous les fonctionnaires répondant aux critères exigés, l'abrogation de l'arrêté ministériel interdisant aux enseignants du secteur l'accès au poste de directeur de centre de formation et le droit de connaître la note d'évaluation servant de base pour le calcul de la prime de rendement. Le SNTFP, qui a lui aussi fait du dossier des œuvres sociales son cheval de bataille, réitère sa demande de dissolution du Fonds national pour les œuvres sociales (fnpos) et son remplacement par des fonds sectoriels. “Ce fonds a déjà procédé à la ponctuation de 450 milliards de centimes des établissements de formation professionnelle depuis 1994 à ce jour", tient à préciser le syndicat. Le départ de Khaldi El-Hadi du département et son remplacement par Mohamed Mebarki ont redonné espoir aux partenaires sociaux du secteur. Le nouveau ministre en poste depuis déjà trois mois a donné un second souffle à la formation et l'enseignement professionnels qui a connu un large engouement cette année. Et l'afflux ira crescendo puisque le ministre s'est engagé à faire de l'enseignement professionnel un service public d'où puiseraient les autres secteurs leurs compétences professionnelles. De nouvelles spécialités, dont le marché de l'emploi a réellement besoin, ont été ouvertes et des conventions de partenariat ont été signées. La tutelle se doit donc de stabiliser le secteur pour atteindre les objectifs qu'elle s'est assignés. M B