Grogne - Il est question pour le SNTFP d'amélioration la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur de la formation professionnelle. Les travailleurs de la formation professionnelle entendent observer un rassemblement le 30 décembre devant le siège de leur ministère, en signe de protestation contre le mépris affiché par la tutelle vis-à-vis de leur plateforme de revendications. La décision de manifester intervient suite à l'inertie de la tutelle qui n'a pas donné suite à leur plateforme de doléances remise le 2 décembre, selon le président du Syndicat national des travailleurs du secteur (SNTFP), Djillali Oukil. Mécontent, le syndicat n'a pas tardé à réagir, en tenant samedi dernier son conseil national qui a pris cette décision. Il est question pour ce syndicat qui qualifie ce silence de «provocateur», d'améliorer la situation de ses adhérents, à l'instar des travailleurs des autres secteurs, par la satisfaction des doléances réclamées depuis de longues années. La non-satisfaction de ces doléances, déplore M. Oukil, a été à l'origine du climat de tension que vit le secteur. Au centre de ces revendications que le syndicat résume dans un communiqué en 24 points, figure la révision du statut particulier des personnels, notamment les corps spécifiques, les corps communs et les ouvriers professionnels. Il en est de même pour le régime indemnitaire et l'intégration dans le secteur de la formation pour ces corps, est-il souligné dans le document. Se plaignant de l'absence d'équité en matière de revalorisation de leur salaire, ces travailleurs assurant des tâches beaucoup plus pédagogiques et éducatives, notamment les enseignants, exigent une augmentation similaire à celle de leurs confrères du secteur de l'éducation nationale. Toujours au volet des indemnités, il demande l'instauration de nouvelles primes, y compris la prime de formation dont le montant est fixé par le syndicat à 6 000,00 DA par mois au profit des enseignants formateurs, une prime d'atelier fixée à 600,00 DA par mois et de responsabilité équivalant à 3 000,00 DA par mois. Le syndicat a mis également l'accent sur la dynamisation de la formation et la création de nouveaux postes budgétaires qui permettent la revalorisation des compétences. Pour ce qui est des œuvres sociales, la SNTFP a demandé la dissolution du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) qui doit être remplacé par des fonds sectoriels, tout en s'interrogeant sur le sort et la destination des 450 milliards de centimes de cotisations accumulées depuis sa création en 2004. Concernant les libertés syndicales, le syndicat qui dénonce les dépassements constatés dans certains centres de formation dont ceux de Boutlelis à Oran et Salah Bey à Sétif, a insisté sur la nécessité de respecter ces libertés tout en demandant de mettre fin à la répression à l'encontre des cadres syndicaux.