Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) a déposé un préavis pour l'organisation d'un rassemblement devant le ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels pour les journées de lundi et mardi 2 et 3 avril. Dans un communiqué, parvenu hier à notre rédaction, le conseil national du syndicat révèle «la fermeture des canaux d'un dialogue sérieux et responsable avec le ministère de tutelle». Contacté par nos soins, le président du syndicat, M. Djilali Oukil, a déclaré que «l'appel à ce sit-in de 48 heures en signe de protestation contre l'absence d'un dialogue sérieux de la part du ministère», avant d' ajouter que «le ministère n'a pas respecté ses engagements quant à notre cahier revendicatif». M. Oukil précise que «cette décision a été prise après concertation avec les membres du conseil national qui a eu lieu le 10 du mois en cours». Le président du syndicat n'exclut pas le recours à d'autres actions si leur action de contestation ne trouve pas d'écho favorable. «Cette action de contestation serait de poursuivie la grève au cas où la tutelle camperait sur ses positions.» M.Oukil rappelle que les principales revendications se résument en l'amendement du statut particulier des travailleurs du secteur et l'actualisation de la prime de départ à la retraite sans compter l'octroi des primes de panier et de mission, le gel des promotions des enseignants des centres de formation professionnelle ainsi que le retard dans le paiement du personnel et le dossier du logement. D'un autre côté, et à l'issue de l'assemblée générale du conseil national, le syndicat avait soulevé, via le même communiqué, le problème des œuvres sociales et des ponctions sur salaire. Les rédacteurs du document réclament l'ouverture d'une enquête concernant les prélèvements annuels sur les salaires des travailleurs. Ils montrent du doigt le Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS). A ce sujet, le président du SNTFP s'interroge : «Que deviennent les 0,5% qui représentent la ponction sur salaire annuel versée au FNPOS chargé du logement social ?» Selon M.Oukil, «la somme représentant les prélèvements effectués depuis 1994 est estimée à près de 450 milliards». Ce qu'il dénonce en indiquant «que les travailleurs n'ont bénéficié ni d'un logement ni d'un crédit. «Ce qui n'est pas normal», a conclu le syndicaliste.