Ce qui était en fait déjà un secret de Polichinelle a été rendu public hier par l'intéressé ; Mohamed Raouraoua, président sortant de la Fédération algérienne de football, est candidat à sa propre succession. “Après mûre réflexion et surtout sur insistance de nombreux acteurs, observateurs de football, ainsi que de simples supporters de l'EN, j'ai décidé de me porter candidat aux élections de la FAF, prévues le 7 mars prochain", a annoncé, hier, Raouraoua dans une conférence de presse organisée à la salle Omar-Kezzal du centre de préparation Sidi-Moussa. “C'est la troisième fois que je postule pour la présidence de la FAF et franchement si j'avais constaté qu'un autre candidat pouvait prendre le relais, je n'aurais pas brigué un nouveau mandat. Je remercie du reste tous les dirigeants qui ont déclaré qu'ils ne seraient pas candidats si Raouraoua est de la course. C'est pour moi une marque de respect et de reconnaissance", ajoute-t-il. Raouraoua indique, à ce titre, que “personne ne peut nier que depuis quelques années la gestion du football est meilleure, la FAF se porte bien sur le plan financier en témoigne le fait que depuis 2009 nous n'avons pas eu besoin d'utiliser les subventions de l'Etat de l'ordre de 35 milliards de centimes par an. Cet argent peut être d'ailleurs investi dans la construction d'infrastructures. Notre budget est aujourd'hui de 200 milliards de centimes". Pour ce qui est de sa prochaine équipe fédérale (liste des 13 membres), Raouraoua souligne que “la liste n'est pas finalisée, nous avons encore du temps pour le faire mais il est clair que certains membres qui sont dans l'actuel bureau fédéral et qui ont fait de l'excellent travail vont rester, comme il va falloir aussi combler certains déficits". Au sujet justement des prochaines élections de la FAF, Raouraoua espère que d'autres candidats vont se manifester tout en révélant que depuis la date de l'ouverture de la période du dépôt de candidature à savoir le 2 décembre, aucun postulant n'a entamé les démarches nécessaires. L'orateur a profité de cette occasion pour répondre à Rabah Madjer qui l'a accusé de lui barrer la route à travers la condition d'éligibilité qui consiste à dire qu'un candidat à la présidence de la FAF doit avoir activé dans une structure de football pendant au moins 5 ans. “Il faut savoir que ces conditions d'éligibilité ne sont pas l'œuvre de la FAF, mais de ses statuts qui sont inspirés des lois de la République. Les pouvoirs publics savent que ces dispositions sont conformes à la loi de la République sinon ils n'auraient jamais laissé faire. Et puis, puisque nous parlons de Madjer, et bien la commission de candidature seule est à même d'apprécier s'il peut postuler à la présidence de la FAF ou non. Elle peut bien d'ailleurs juger que le fait d'avoir été entraîneur national peut satisfaire cette exigence. En tout cas, moi, et je le dis avec franchise, j'espère vraiment que Madjer sera candidat à cette élection", martèle-t-il dans un discours au relent clair de défi. S L