Le régime syrien a accueilli favorablement tout plan de règlement du conflit par le dialogue, mais les nouvelles découvertes macabres et les dizaines de morts dans les violences assombrissent les perspectives d'avenir à l'aube de la nouvelle année. L'émissaire international Lakhdar Brahimi a annoncé dimanche avoir un plan pour résoudre le conflit dévastateur qui ensanglante la Syrie depuis le début en mars 2011 d'un mouvement de contestation populaire qui s'est ensuite militarisé face à la répression du régime de Bachar Al-Assad. Insistant de nouveau sur un “dialogue national", le Premier ministre syrien Waël Al-Halaqi a affirmé que le gouvernement accueillerait “favorablement toute initiative régionale ou internationale pour une solution à la crise par le dialogue et des moyens pacifiques et sans ingérence étrangère". S'exprimant devant le Parlement, il a estimé que la “victoire" était proche. Le régime de Bachar Al-Assad dit combattre des “groupes terroristes" à la solde de l'étranger, qu'il accuse de chercher à semer le chaos dans le pays et n'a jamais reconnu le mouvement de contestation. L'opposition syrienne, de son côté, refuse de s'asseoir à la table des négociations tant que le président Assad n'aura pas quitté le pouvoir. Sans le détailler clairement, M. Brahimi a dit avoir “parlé d'(un) plan avec la Russie et la Syrie", qui pourrait “être adopté par la communauté internationale", après avoir qualifié de “très mauvaise" la situation en Syrie “qui se détériore chaque jour". L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe a proposé “une solution politique basée sur la déclaration de Genève prévoyant un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement avec des prérogatives entières et un plan pour des élections soit présidentielle soit parlementaires". La déclaration de Genève, adoptée le 30 juin par le Groupe d'action sur la Syrie, n'évoque pas le sort de M. Assad. Moscou a bloqué, avec Pékin, plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime de Damas, mais s'est récemment distancié de son grand allié. Devant le blocage diplomatique, les violences continuent, rebelles et armée, déterminés à se battre jusqu'au bout, tentant de gagner du terrain. R. I./Agences