Après la publication du décret ministériel obligeant les clubs professionnels de football à ouvrir leur capital aux investisseurs publics et privés, le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération algérienne de football s'apprêtent à rendre publics, incessamment, les amendements apportés au cahier des charges du professionnalisme lancé il y a près de trois ans. Il s'agit de clarifier la réglementation en ce qui concerne la procédure à suivre pour cette ouverture à travers des textes réglementaires et préciser les sanctions encourues par les clubs récalcitrants. Selon une source digne de foi, proche du dossier, les clubs qui bloqueront toute démarche concrète pour le rachat d'un club seront -après enquête- suspendus et pourraient même être rétrogradés en division inférieure. En effet, un amendement dans le cahier des charges stipule clairement qu'un investisseur privé ou public, qui rencontrerait des entraves pour entamer les négociations de rachat, peut saisir officiellement la FAF ou le MJS pour intervenir. Le club sera sommé du coup par les pouvoirs publics d'ouvrir les discussions sous huitaine sous peine de subir des sanctions sévères qui peuvent donc aller jusqu'à la rétrogradation. Bien mieux, la loi peut permettre à n'importe quel investisseur d'opérer une OPA sur un club, c'est-à-dire faire une offre publique d'achat ou une offre d'acquisition payable au comptant, à un prix donné, de la totalité du capital d'un club (SSPA). L'Etat sera dès lors garant de cette transaction. C'est justement ce qui s'est passé, en fait, avec quatre clubs, à savoir le MCA, le CSC (déjà signés) et le MCO et la JSS (non encore signés) rachetés au prix de 10 milliards de centimes par Sonatrach et ses filiales Naftal, Tasssili Airlines et Enafor. Des OPA amicales en l'occurrence puisque dans le cas de ces quatre clubs, leurs conseils d'administration sont d'accord pour l'opération de rachat. Mais cette OPA peut être aussi hostile si le conseil d'administration d'un club n'est pas d'accord sur la cession même si le club est déficitaire ou sur le point de déclarer faillite. L'amendement du cahier des charges du professionnalisme va également préciser les modalités d'attribution à partir de 2013 de la licence FIFA pro. Il faut noter, à ce titre, qu'un club peut garder son statut de SSPA sans pour autant bénéficier de la licence FIFA pro , sauf que, dans ce cas, l'équipe ne pourra pas participer à une compétition internationale. C'est là une condition de la FIFA à partir de 2013. S L