Dans mes conversations avec les Algériens, la question de la Palestine figure toujours parmi les priorités. Je suis frappé par la forte solidarité des Algériens à l'égard du peuple palestinien, notamment en raison de votre propre lutte pour l'autodétermination. Donc, j`ai voulu souligner, dans mon article, la position britannique sur cette question qui est extrêmement importante. Nous disons au revoir à 2012 sans regret, c'était une année très difficile pour les gens épris de paix dans cette région : à Gaza, en Cisjordanie et en Israël. L'année 2013 peut être différente, si nous avons la volonté politique et collective pour qu'il en soit ainsi et de faire de 2013 l'année de la paix. Pour réaliser ce souhait, nous avons besoin d'une nouvelle initiative de paix menée par les Etats-Unis le plus tôt possible, au début de la première année du second mandat du président Obama. Le président américain connaît très bien les enjeux. Son initiative devra être fortement soutenue par les Européens et il doit obtenir un engagement total à la fois par l'Autorité palestinienne et le gouvernement israélien formé après les élections du 22 janvier. Cela exigera un leadership audacieux et décisif des deux parties à ce conflit qui dure depuis trop longtemps, et des Etats-Unis, qui seuls pourraient influencer les deux parties à entamer des négociations crédibles, sans conditions préalables, conduisant à un accord permanent, résoudre tous les problèmes et mettre fin à toutes les revendications. Parvenir à une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien est l'une des principales priorités internationales de la Grande-Bretagne. Nous soutenons un accord négocié menant à une vie sûre et sécurisée en Israël aux côtés d'un Etat palestinien viable et souverain, basé sur les frontières de 1967, avec un accord sur les échanges de territoires convenus, avec Jérusalem comme capitale commune des deux Etats et avec un règlement juste, équitable et convenu pour les réfugiés. Ceci est le seul moyen de garantir une fin durable à ce conflit. Pour y parvenir, il faudra un effort mené par les Etats-Unis jamais égalé depuis les Accords d'Oslo. L'obstacle dans le processus de paix au cours des deux dernières années, a nui aux intérêts des gens directement concernés par ce conflit, et aux intérêts de la communauté internationale. Nous devons briser ce cercle vicieux de l'absence de communications et de manque de confiance. Cela exigera des efforts de la part de toutes les parties, y compris de l'Autorité palestinienne et de tous les voisins du peuple palestinien. Dans les deux dernières années, nous avons assisté à l'expansion systématique des colonies : condamnée par le gouvernement britannique et par la communauté internationale, étant donné que ces colonies ne jettent pas les fondations pour une solution à deux Etats, qui encourt un danger réel. Toutes les colonies sont contraires au droit international humanitaire, et sont donc illégales. La création de nouvelles colonies comme celles de Givat Hamatos ou de E1 sont contraires aux engagements de la feuille de route. À notre avis, la meilleure réponse à cette expansion des colonies provocante, est de rester concentrés sur l'objectif d'établir un accord négocié, juste et durable et encore une fois tendre la main de la paix. Nous savons que le président Abbas est un homme de courage, un homme de paix. Nous le respectons ainsi que ses pouvoirs de leadership. L'impasse actuelle ne profite qu'à ceux qui veulent construire des colonies. Un accord global de paix peut mettre fin à la situation insoutenable à Gaza et en Cisjordanie, ce qui reste notre objectif. Pour les habitants de Gaza et d'Israël en 2013, nous souhaitons la paix. Nous soutenons les efforts courageux de l'Egypte pour obtenir un cessez-le-feu. Les enfants d'Israël et de Gaza doivent être en mesure d'aller à l'école sans crainte. Nous voulons voir Gaza reconstruire son avenir, un avenir lié indissolublement à la Cisjordanie, comme envisagé par le président Abbas, avec la libre circulation des marchandises, des services et des personnes. L'Autorité palestinienne est l'autorité légitime à Gaza comme en Cisjordanie. Nous soutenons fermement l'Autorité palestinienne, qui a réussi le test d'exercer les fonctions d'un Etat et qui mérite et doit réussir. Donc, nous demandons au gouvernement israélien de reprendre le transfert des recettes fiscales palestiniennes à l'Autorité palestinienne, et nous demandons aux Etats arabes de respecter leurs engagements envers cette dernière en cette période de crise. Le ministère britannique du Développement international continuera d'investir plus de 150 millions de dollars par an pour aider le développement palestinien en 2013, et au-delà. L'Algérie mérite aussi beaucoup de reconnaissance pour son soutien au développement palestinien en 2013, y compris son dernier don de plus de 25 millions de dollars pour aider l'autorité palestinienne à résoudre sa crise financière. Pour 2013 : - le peuple palestinien mérite de jouir des mêmes droits et de dignité que n'importe quelle autre nation sur terre, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité avec tous ses voisins : Israël, Egypte et Jordanie. Accomplir cet objectif honorable est une responsabilité commune, une lourde responsabilité. Si le progrès par la négociation n'est pas effectué l'année prochaine, la solution à deux Etats pourrait devenir impossible à atteindre. Le Royaume-Uni est prêt à jouer son rôle en 2013, dans ce qui doit être une année décisive pour la paix au Moyen-Orient. Par l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie Martyn Roper