La valeur de la production agricole nationale de l'exercice 2012 est estimée à 29 milliards de dollars. Les importations ont été évaluées à 8,5 milliards de dollars. La croissance réalisée par le secteur pour la campagne 2011-2012 est de l'ordre de 8,3%. Celle atteinte durant les quatre dernières années est d'environ 13,8% alors que l'objectif tracé auparavant était de 8,3%. “De tels résultats indiquent que les agriculteurs, les éleveurs et les investisseurs ont adopté la politique du renouveau agricole et rural jusque-là", explique le Dr Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Pour lui, une large marge de progrès reste encore à reconquérir. Si l'on a introduit un taux considérable de technologie dans les différentes activités agricoles relevant des diverses filières, les résultats, affirme le ministre, auraient été plus que satisfaisants. Rachid Benaïssa semble globalement satisfait du bilan du secteur présenté hier lors de la 16e réunion d'évaluation des contrats de performances des wilayas. Il a mis l'accent dans son intervention sur les 5,4 millions de citoyens touchés de manière directe ou indirecte par les quelque 3 000 projets de proximité (PPDRI), sur un total de 8 000, lancés dans 1 400 communes. La satisfaction du ministre vient également de l'implication de toutes les régions du pays dans la production agricole. Chacune d'elle a apporté sa contribution à l'image du Sud qui a contribué à raison de 18,2%, les Hauts-Plateaux à 22% et les montagnes à 16%. Le reste, soit près de 43%, est l'œuvre des plaines. Tous ces taux sont néanmoins appelés à être améliorés à l'avenir d'autant plus que peu de superficies ont été préparées et exploitées pour l'instant. “La politique prônée par le secteur a pu libérer les initiatives, mobiliser les gens connaisseurs et attirer des investisseurs qui ont exprimé une volonté ferme de s'impliquer dans les activités agricoles", souligne le Dr Benaïssa. Ce qui a donné lieu à des évaluations positives par filières. Plus de 51 millions de quintaux ont été ainsi réalisés par la céréaliculture durant la campagne 2011-2012 contre 42% pendant l'exercice précédent. Or, l'objectif retenu pour l'année 2012 était de 46,7%. Plus de 35% de cette production ont été assurés par les wilayas de Tiaret, Sidi Bel-Abbès, Relizane, Mascara et Sétif. La filière lait a pu produire 3 milliards de litres contre 2,92 milliards de litres pendant la campagne précédente, alors que l'objectif prévu était de 2,88 milliards de litres. Ce qui est intéressant à retenir, c'est la collecte de lait cru qui est passée de 510 millions de litres en 2011 à 687,9 millions de litres en 2012. Les quantités de pomme de terre produites ont atteint un volume de 42 millions de quintaux contre 38,4 millions de quintaux en 2011 et 32 millions de quintaux en 2010. Plus de 11 millions de quintaux proviennent de la wilaya d'El-Oued, 5,6 millions de quintaux d'Aïn Defla et près de 4 millions de quintaux de Mascara. Si l'offre du tubercule est suffisante sur le marché, le prix en revanche n'a pas connu une baisse significative. Cela est essentiellement dû, comme l'a précisé le ministre, au nombre important d'intermédiaires qui interviennent depuis la récolte au sein de l'agriculteur jusqu'à l'arrivée de la marchandise au marché. Les tarifs subissent des augmentations atteignant parfois 80%, 150% voire 300%. La seule contreperformance est constatée dans la filière oléicole où la production n'a atteint que 3,92 millions de quintaux alors que l'objectif fixé était de 4,62 millions de quintaux. B. K.