Las de promesses non tenues, les joueurs du Mouloudia d'Oran sont allés au bout de leur menace de ne pas prendre part au mini-stage hivernal qui devait avoir pour lieu de résidence l'hôtel El-Mouahidine. Aucun sociétaire du MCO ne s'est, en effet, présenté au rendez-vous, confirmant de la plus évidente des manières leur volonté d'aller au bout de leur démarche de boycotter ce stage tant qu'ils n'ont pas perçu leurs arriérés de salaires. Ne pouvant accéder au vœu de ses joueurs en l'absence de Belhadj Ahmed dit “Baba", l'impuissant PDG de la SSPA-MCO, Larbi Abdelilah, se contente, pour l'heure, de suivre les évènements comme le simple supporter lambda, après avoir tenté vainement d'ouvrir un front avec les autorités locales qu'il a accusées, en méconnaissance des lois et règlements en vigueur, “de ne pas aider financièrement la société" qu'il préside. Hier encore, la séance d'entraînement n'a pas eu lieu. En grève, les joueurs ont refusé d'y prendre part, comme ils se sont abstenus d'entrer en stage. C'est que, sachant pertinemment que leurs deux responsables que sont Larbi Abdelilah et Hassène Kalaïdji sont incapables de la plus insignifiante des dépenses financières, les coéquipiers du capitaine Seddik Berradja attendent, en fait, un éventuel retour au pays de Baba plutôt que prévu pour espérer avoir un interlocuteur capable de mettre la main à la poche. Cela au moment où la rue mouloudéenne commence dangereusement à gronder, reprochant notamment à Abdelilah et à Kalaïdji d'avoir fomenté un putsch afin de destituer Youssef Djebbari et hériter des postes de PDG et de DG sans pour autant se montrer capables d'endosser de telles responsabilités. Sans Baba, qui les a maintenus en vie jusqu'à la fin de l'année civile qui vient de s'écouler et sans l'apport des autorités locales qui n'ont pas vu d'un bon œil leur dernière sortie médiatique où ils ont nuancé certains sous-entendus qui n'ont pas du tout plus au wali d'Oran, Larbi Abdelilah et Hassène Kalaïdji savent pertinemment qu'ils sont beaucoup plus proches du fond du précipice que d'une sortie de crise. Ne pouvant régulariser la situation financière de son équipe en grève, Abdelilah n'ignore, ainsi, aucunement que le premier de Baba ou de Djebbari à désamorcer cette crise et à payer les joueurs le destituera automatiquement. Une destitution officielle, cela dit en passant. Car, au MCO et dans son entourage, tout le monde sait que Larbi Abdelilah n'a jamais été le patron. Ni en matière d'argent ni encore en matière d'idées. R. B.