Cette perturbation, intervenue au complexe Fertial, a causé un préjudice considérable à l'entreprise, qui se retrouve face à d'énormes difficultés. Rien ne va plus au sein de société algéro-espagnole Fertial, implantée à la cité Sidi Salem de Annaba. L'accès au complexe Fertial est totalement bloqué depuis plus d'une semaine. Issus principalement des entreprises de sous-traitance, des travailleurs protestataires, des contractuels attendent depuis plusieurs années d'être intégrés dans la société Fertial. Faute de quoi, ils ont décidé de bloquer l'entrée du complexe de fertilisants agricoles Fertial. Ils contestent, explique-t-on, la décision qualifiée d'“abusive et arbitraire" de la direction de Fertial de mettre à la porte des dizaines d'ouvriers, avec une prime de départ volontaire estimée à trente millions de centimes pour chacun des travailleurs concernés. “C'est de la hogra ! Il s'agit tout simplement d'une compression d'effectifs, à travers des licenciements collectifs. Il est hors de question qu'ils nous mettent à la porte avec une misérable prime de départ de 300 000 DA", s'insurgent les ouvriers concernés par cette décision. Des banderoles sur lesquelles on peut lire, entre autres, “Les travailleurs marginalisés", ont été accrochées à la grande porte d'entrée. Cette perturbation, intervenue durant ces dernières années à Fertial, a causé un préjudice considérable à l'entreprise, qui se retrouve face à d'énormes difficultés, à l'exemple de faire accéder ses travailleurs à leur poste afin d'assurer au moins l'approvisionnement de ses clients en engrais phosphatés. Selon des sources proches de la direction du complexe de fertilisants agricoles, “ce mouvement de protestation lancé par les agents de la sous-traitance, depuis plus d'une semaine déjà, n'a que trop duré et risque d'hypothéquer l'avenir de l'entreprise, si des décisions fermes ne sont pas prises. En plus, il s'agit ici d'agissements contraires à la loi, avec lesquels l'usine a été prise en otage". Un problème similaire a été vécu l'année passée par le complexe sidérurgique d'El-Hadjar, mais grâce au savoir-faire de leur syndicat, les responsables d'ArcelorMittal de Annaba avaient réussi à absorber la difficulté en question, à travers des opérations de recrutement programmées. B. B