Si les violations de domicile deviennent monnaie courante dans l'Algérois, il n'en demeure pas moins que les véhicules de location font l'objet, au quotidien, de grandes convoitises des réseaux de malfaiteurs. Ils se faisaient appeler Bliss, Corbeau et Koko. Eux, ce sont trois mineurs qui sévissaient à Baïnem, à l'ouest d'Alger, et s'étaient spécialisés dans la violation de domicile. Leur arrestation a coïncidé avec les fêtes de fin d'année quand ils s'en sont pris au domicile d'un émigré qui a quitté Alger pour célébrer le réveillon en France. Les trois malfaiteurs ont ainsi investi le logement de la victime et se sont emparés des bijoux, d'une somme de 80 millions de centimes, d'un micro et d'un téléphone portable. Après quoi, les trois mis en cause ont écoulé la marchandise dans un marché d'Alger-Ouest avant de se partager le butin. La plainte déposée à la sûreté de daïra (SD) de Chéraga, la Police judiciaire a pris en main l'affaire. Les premières investigations donneront lieu à l'interpellation de Bliss, la tête du réseau. Ce dernier a avoué aux enquêteurs qu'il n'avait pas agi seul et que ses deux complices, à savoir Corbeau et Koko étaient bel et bien avec lui dans le coup. Les recherches entreprises par la PJ de Chéraga ont abouti, en un temps record, à arrêter les deux autres mis en cause et à récupérer une somme d'argent, produit des ventes de l'or et des appareils. Présentés mardi dernier devant le procureur de la République, les trois malfaiteurs ont été incarcérés à la maison d'arrêt d'El-Harrach. Quatre véhicules de location récupérés, l'auteur en fuite Selon la chargée de la communication de la SD de Chéraga, les mêmes services ont réussi à élucider une autre affaire liée au vol et au trafic de véhicules de location et dans laquelle le gérant d'une boîte de communication, basée à El-Biar, est directement impliqué. Ce dernier a ainsi loué deux véhicules dans une agence au centre d'Al-Qods (Chéraga), avant de les vendre à des individus originaires de Souk-Ahras à raison de 120 millions de centimes pour la C3 et de 140 millions de centimes pour la C4. Comme tout revendeur qui se respecte, le mis en cause a promis aux concernés de les présenter au propriétaire des véhicules pour leur régulariser les papiers administratifs. Après un mois, le gérant de l'agence de location dépose plainte à la PJ de Chéraga. En même temps, les deux acheteurs se sont présentés chez le gérant de ladite agence pour se faire délivrer les papiers, surtout qu'ils avaient payé cash. C'est alors que les enquêteurs ont découvert que le trafiquant, toujours en fuite à Souk-Ahras, a loué six autres voitures et qu'il les a toutes vendues. Les investigations entreprises ont abouti à la récupération de quatre véhicules alors que les deux autres font l'objet d'une alerte chez les services de sécurité. Aussi, indique notre source, l'agence de communication d'El-Biar est actuellement fermée. F B