Le SG de l'UNJA ne privilégie pour le moment aucune piste. Il dit qu'il peut s'agir d'une tentative d'intimidation ou d'un acte criminel. Belaïd Abdelaziz, secrétaire général de l'Unja, a échappé de justesse à une tentative d'assassinat, mercredi dernier. L'attentat s'est produit vers 23h45, près du Centre international de la jeunesse (CIJ) à Sidi- Fredj. “Quittant le Centre international de la jeunesse pour rentrer chez lui, à peine sorti à 150 m, le docteur Bélaïd a été surpris par un véhicule léger qui s'est arrêté brusquement devant lui. Un inconnu descend et tire des coups de feu dans sa direction”, précise le communiqué du secrétariat national de l'union nationale de la jeunesse algérienne (Unja) rendu public hier. “En voyant le véhicule s'arrêter, je n'ai pensé à rien d'autre qu'à fuir. J'ai donc fait brusquement marche arrière, en heurtant la clôture du CIJ”, explique Belaïd, contacté, hier, par téléphone. “ensuite, j'ai regagné le Centre international de la jeunesse, alors que le véhicule qui tentait l'embuscade a pris la fuite à toute allure”. Les agents de gardiennage du site accoururent sur les lieux aussitôt, souligne le secrétaire général de l'Unja qui alertera immédiatement, les services de la gendarmerie. Une fois sur place, “la Gendarmerie nationale territorialement compétente qui a constaté les faits a récupéré des douilles de balles laissées sur les lieux de l'attentat”, note le communiqué de l'Unja. Les douilles sont au nombre de deux, rapporte une source au fait du dossier. Aussi et selon Belaïd qui dit ne pas avoir pu identifier la marque du véhicule en question, atteste que sa couleur est “sombre”, “probablement grise”, dit-il. Quelle est l'identité de la, ou des personnes ayant tenté d'organiser un attentat contre Belaïd Abdelaziz. “Les gendarmes m'ont posé cette question et j'ai répondu que je ne privilégie aucune piste. Il peut s'agir d'une tentative d'intimidation comme il peut s'agir d'un acte criminel”, indique le secrétaire général de l'Unja qui souligne avoir déposé, jeudi dernier, une plainte contre X. En attendant les résultats de l'enquête, ouverte par les services de la gendarmerie, cette tentative d'assassinat a-t-elle un quelconque rapport avec la conférence de presse, tenue par l'état-major de l'Unja, mercredi dernier, pour dénoncer le complot visant l'organisation à laquelle on veut créer un mouvement de redressement ? “C'est le flou total, on ne peut rien savoir”, dira le premier responsable de cette organisation de jeunes. Quelle sera son attitude après cette tentative d'assassinat ? “Je suis et je resterai militant quelles que soient les circonstances. Hier, je n'ai pas fermé l'œil de toute la nuit, mais j'étais réconforté par les nombreux messages de soutien et de solidarité qui me sont parvenus, aussi bien au niveau national qu'international”. Plusieurs réactions ont, en effet, été enregistrées suite à ce drame. À commencer par celle de l'Unja. “Devant cet acte criminel, le secrétariat national de l'Unja condamne avec force et vigueur ces agissements criminels”, lit-on dans le communiqué de l'organisation de Belaïd. Et d'ajouter : “Après les tentatives d'intimidation de l'Unja par le chantage de l'IGF, et l'échec des tentatives de division des rangs de l'Unja par un pseudo mouvement de redressement, il est malheureux et navrant d'enregistrer ces pratiques maffieuses, d'intimidations et d'assassinat”. Le secrétariat national de l'Unja appelle, devant cet état de fait, “toutes les structures au niveau national à ne pas céder aux chantages et intimidations et à demeurer vigilants et mobilisés plus que jamais pour concrétiser le programme de l'Unja”. Pour sa part, le CCDR dans une réaction de condamnation transmise, hier, à notre rédaction, considère qu'il s'agit “d'une escalade dangereuse dans une période particulièrement trouble, où manipulations, menaces, violences et instrumentalisations sont devenues monnaie courante”. N. M.