Belaïd Abdelaziz député à l'Assemblée populaire nationale, secrétaire général de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja), «a été victime d'une tentative d'assassinat mercredi dernier à 23h 45 près du Centre international de la jeunesse à Sidi-Fredj», indique un communiqué du secrétariat national de l'Unja. Selon le communiqué, Belaïd qui quittait tard dans la soirée le centre international de la jeunesse de Sidi-Fredj a été «surpris» par les tirs d'un «individu descendu d'un véhicule léger». Le n°1 de l'organisation de la jeunesse a eu la vie sauve grâce à l'intervention des éléments de la gendarmerie et des gardiens du centre en question qui ont accouru après que le véhicule de Belaïd ait percuté le grillage d'enceinte du centre, selon le même communiqué qui indique que l'agresseur a pris la fuite à bord d'un véhicule que personne dans l'entourage n'a réussi à identifier. La gendarmerie nationale territorialement compétente «a constaté les faits et récupéré les douilles des balles laissées sur les lieux de l'attentat», précise encore le communiqué. Sitôt informé de cette tentative d'attentat raté, puisque Belaïd Abdelaziz s'en tire sans aucun dommage, plusieurs organisations nationales ont réagi en dénonçant cet acte «odieux». C'est, d'ailleurs, en ces termes que le Ccdr qualifie la tentative dont a été victime le secrétaire général de l'Unja. Dans un communiqué rendu public hier, le Comité citoyen pour la défense de la République n'hésite pas à donner une connotation politique à cet événement et «considère qu'il s'agit d'une escalade dangereuse dans une période particulièrement trouble». Aussi, le Ccdr exige que les commanditaires de cet acte soient «identifiés et sanctionnés dans les meilleurs délais». L'Union nationale des étudiants algériens a également dénoncé cette tentative d'attentat dans un communiqué où, là aussi, les arrière-pensées politiques n'ont pas manqué. Dans le même communiqué, l'Unea informe de son intention d'«alerter (ses) partenaires internationaux sur l'état d'enlisement de la crise en Algérie». A en croire le communiqué l'organisation estudiantine compte saisir l'Union des étudiants arabes, l'Union générale des étudiants arabes, l'Union des jeunes arabes et l'Unité jeunesse de l'ONU, notamment. Il semble qu'il y ait une véritable intention de se saisir de cette affaire, dont on ne connaît pas encore les tenants et les aboutissants, pour internationaliser la crise politique qui secoue le pays. Les militants de l'Unea ouvrent la marche, va savoir qui va suivre.