En visite d'inspection et de travail, hier, au complexe machinisme agricole de Sidi Bel-Abbès dans le cadre du développement du machinisme agricole et qui s'inscrit également dans le cadre du développement de la mécanique, en compagnie de Son Excellence l'ambassadrice de la Finlande, Hannelle Voionmaa, le directeur général de Sampo et le P-DG du groupe américain AGCO Massey-Ferguson, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, a indiqué que “le machinisme agricole constitue une filière stratégique pour notre pays parce qu'il permet en amont l'intégration de tout ce qui est sidérurgie, acier et tout ce qui est produit en amont par le minier. D'un autre côté, il permet le développement de ce qui est automobile, engins hydrauliques, manutention, travaux publics et machinisme agricole. C'est dire tout le spectre de production de l'industrie mécanique et dans ce cadre-là, notre projet, c'est de faire appel au meilleur savoir-faire dans ce monde". À ce propos, une société commune Cma-sampo spa a été créée en 2010 à Si Bel-Abbès entre la firme finlandaise Sampo-Rosenlew et les EPE CMA et PMAT pour la fabrication d'une moissonneuse-batteuse de nouvelle génération. Quant à l'intégration des pièces de la moissonneuse-batteuse, le ministre a expliqué qu'“avec Sampo, nous sommes à un taux d'intégration de 35% et nous comptons arriver à 45% en 2013 et 68% en 2014. Donc, pour nous, l'intégration c'est de faire remonter la filière du processus de production pour localiser à Sidi Bel-Abbès les pièces qui composent cette moissonneuse-batteuse. Cette dernière qui est destinée au marché national sera intégrée à hauteur de 68% et au-delà. Pour le prix, la moissonneuse-batteuse est soutenue et est quasiment financée par l'Etat à hauteur de 70% pour chaque unité. Les 30% qui restent sont donnés aux fellahs dans le cadre d'un crédit bonifié de 1%", a expliqué le ministre de l'Industrie. Le représentant du gouvernement a également déclaré que “chaque saison, nous avons une tension forte sur la moissonneuse-batteuse. C'est pour cela qu'il sera procédé au doublement de la capacité de production pour passer de 500 à 1 000 moissonneuses-batteuses au profit du secteur de l'agriculture, à partir de cette année et avec possibilité d'exportation dans le moyen terme. Nous comptons aussi rénover et remplacer l'ensemble du parc qui a beaucoup vieilli. Cette vieillesse se matérialise par des pertes de grains de l'ordre de 25% par saison, soit près de 15 millions de q et qui représentent 450 millions de dollars par campagne". Interrogé au sujet de la formation, il dira qu'“actuellement nous formons des jeunes et l'objectif essentiel, c'est la couverture pour se substituer à l'importation de la production et créer de l'emploi. Donc, nous avons une dizaine de jeunes qui sont formés ici et serons aussi formés en alternance dans un CFPA dédié au pôle machinisme agricole de Sidi Bel-Abbès par des formateurs de Sampo, du CMA et par des experts qui se trouvent dans cette région". A. B