Après avoir pourtant enchaîné deux victoires d'affilée à la fin de la phase aller, d'abord à El-Eulma contre le Mouloudia local, puis à Tizi Ouzou contre le Chabab de Batna, l'on pensait que la JSK avait bel et bien mangé son pain noir. Du coup, les supporters kabyles espéraient bien un nouveau départ en ce début d'année car le recrutement de quatre nouveaux joueurs, en l'occurrence Bouchouk, Boulaïncer, Maïza et Chellali, devait augurer un énorme changement dans la trajectoire de la formation kabyle. Mais voilà que tous les espoirs de redressement salutaire et d'un éventuel sursaut d'orgueil ont été particulièrement anéantis par cette reprise de championnat tout simplement catastrophique car marquée par deux défaites consécutives face à l'USM El-Harrach à domicile (1-0) mardi dernier, puis à Tlemcen ce week-end face au WAT qui remonte considérablement la pente (3-1). Du coup, à défaut de remonter vers les cimes et espérer une place d'honneur comme cela a été promis par les dirigeants et le staff technique kabyle, voilà que la JSK dégringole à la 10e place au classement général et retombe, une fois de plus, dans le doute et l'incertitude. Certes, du côté kabyle, l'on a rapidement mis ce second revers en l'espace de quatre jours sur le compte de la pelouse du stade de Tlemcen qualifiée d'impraticable, mais aussi sur l'absence de la charnière centrale, Rial-Belkalem, retenue par le sélectionneur national pour cette Coupe d'Afrique des nations 2013 en Afrique du Sud. Néanmoins, cela n'explique pas totalement la déroute – il faut l'appeler ainsi – de la formation kabyle qui s'enlise de nouveau au moment même où des lueurs d'espoir se profilaient à l'horizon pour entrevoir une éventuelle éclaircie en championnat, d'autant plus que l'élimination prématurée en Coupe d'Algérie face au Mouloudia d'Alger n'a fait qu'empirer une situation déjà bien critique. “Je savais que l'absence de notre axe central Rial-Belkalem, retenu par la CAN, allait nous être fatale, et cela s'est vérifié après deux matches seulement. Ajoutez à cela que la pelouse du stade de Tlemcen était impraticable et l'arbitre devait normalement arrêter le match, car le ballon ne circulait même plus en seconde mi-temps et les contacts étaient très dangereux. Pour preuve, notre milieu de terrain Sedkaoui s'est retrouvé à l'hôpital où il a été opéré du coude en urgence alors que deux de nos joueurs, Mokdad et Maroci, ont été blessés. Tout pour dire en fait que nous avons payé le prix fort pour un match qui aurait dû être arrêté en temps opportun par l'arbitre afin de protéger la santé des joueurs des deux camps", dira Nasser Sandjak après coup, mais cela ne justifie pas totalement cette nouvelle passe négative des Canaris qui inquiète au plus haut point ses dirigeants et surtout ses milliers de supporters qui craignent désormais le pire pour leur équipe qui plonge dans les profondeurs du classement. C'est dire que la JSK est de nouveau dans le rouge et un véritable plan d'urgence doit être envisagé pour sauver les meubles. Certes, les joueurs ont accueilli avec un grand soulagement le retour au bercail de leur président, Mohand-Chérif Hannachi, mais ce dernier est actuellement en convalescence et sa présence ne peut être que morale pour tous les joueurs kabyles qui ont bénéficié de toutes les commodités matérielles, financières et sportives et qui se doivent de réagir au plus vite pour sauver le club d'une descente aux enfers. C'est à ce titre que les camarades d'Asselah doivent préparer tel qu'il se doit le prochain match contre la JS Saoura, prévu ce samedi au stade du 1er-Novembre pour renouer avec la victoire et redresser coûte que coûte la barre avant qu'il ne soit trop tard. M H