Abattu, le coach national est venu à la conférence de presse d'après-match, imposée par la CAF, à l'issue de toutes les rencontres sous peine d'amende, presque à reculons. “Cruel !» martèle-t-il pour décrire la défaite que venait de subir son équipe à l'issue d'une rencontre dominée de bout en bout par les Verts et durant laquelle ils n'ont pas franchement pas démérité. “C'est une énorme déception pour tout le monde. Nous ne méritons pas de perdre. Nous avons encaissé un but dans les temps morts... C'est le football. Nous avons dominé pratiquement toute la partie et on s'est créé plusieurs occasions de but. Nous avons manqué de réussite", souligne-t-il. Pourtant pour l'entraîneur national les Verts ont “fait souffrir les Tunisiens, mais la réussite a été de leur côté", explique Halilhodzic. Le coach national refuse du reste les accusations portées contre lui pour avoir adopté une attitude prudente avec trois milieux récupérateurs et un seul attaquant en point, en l'occurrence Slimani : “Cela est un choix que j'assume mais je voudrais dire que c'est avec cette stratégie que nous avons dominé les Tunisiens, c'est avec un tel plan que nous nous sommes créé un nombre incalculable d'occasions de but dont certains auraient pu être mis dedans, alors que les Tunisiens ont expliqué un coup de génie de Msakni. C'est un très beau but, y a rien à dire, c'est ce genre de détails aux quels j'avais demandé de faire attention. A la mi-temps, j'ai demandé à mes joueurs de faire très attention au numéro 7, Msakni qui est capable d'un exploit individuel et de le bloquer sur son pied droit. On a été naïf parce qu'on pouvait fauter avant qu'il n'arme son tir." Et d'enchaîner : “J'ai aligné vers la fin du match quatre attaquants avec l'incorporation de Soudani, ce qui prouve que je voulais gagner coûte que coûte ce match. Je n'ai pas réussi. Je suis le responsable de cet échec car j'aurais pu aussi préserver le score et jouer le nul. J'ai misé, je n'ai pas recolté le fruit, voilà tout." En outre, Halilhodzic a critiqué l'arbitre gambien coupable, selon lui, de n'avoir pas sifflé un penalty qui “me semble évident". “Je ne veux pas avoir l'ère de vouloir justifier la défaite mais s'il n'y a pas penalty sur Feghouli, c'est que je ne connais rien au football, la faute était tellement évidente que l'arbitre aurait du siffler penalty et expulser le défenseur tunisien." Pour le coach national, le seul responsable de la défaite c'est lui, car “je n'ai rien à reprocher à mes joueurs qui ont tout donné. Ils ont développé un volume de jeu important. D'ailleurs, je pense que l'équipe algérienne est l'équipe qui a développé le plus gros volume de jeu depuis le début du tournoi. Nous avons fait le boulot, nous avons cru jusqu'au bout, nous aurions pu du reste même égaliser dans les temps morts, nous avons été franchement plus dominateurs et plus entreprenants que les Tunisiens mais ils ont eu la chance de leur côté, c'est cela aussi le football et il faut savoir l'accepter".A ce titre, Vahid estime que “les chances sont réduites de se qualifier au second tour, ça sera difficile car le match d'aujourd'hui est un virage mais il reste deux matchs et l'espoir est permis". “Ce qui me laisse encore un petit espoir, c'est le jeu que nous avons développé aujourd'hui, nous devons poursuivre dans cette voie et corriger ce qui n'a pas marché." S. L.