Les transporteurs interurbains refusent d'être assujettis au diktat de la direction de la gare, en maintenant leur boycott jusqu'à ce que les droits d'accès imposés soient reconsidérés. Le bras de fer qui oppose depuis près d'une semaine les transporteurs privés à la direction de la gare routière risque de se prolonger, si rien n'est entrepris par la tutelle. Et pour cause, le paiement des droits d'accès d'un montant de 7000 DA par mois et par véhicule exigé par la société de gestion de la gare. La décision de la société Sogral est jugée rédhibitoire par rapport au montant précédemment payé pour l'accès à la station interurbaine publique de la commune de Médéa. Ainsi, quelque 500 véhicules assurant les liaisons entre les différentes localités et le chef-lieu de wilaya ne rentrent plus dans l'aire de la gare routière depuis le début de la semaine écoulée, préférant déposer leurs clients à proximité du pôle universitaire. Même si cette solution semble convenir à certains voyageurs pour qui le paiement d'un ticket d'accès de 10 DA est pénalisant, il y a aussi lieu de faire remarquer qu'aucun service n'est offert aux usagers. Pour ce garçon de café qui fait des navettes quotidiennes entre Ben Chicao et Médéa, les frais de voyage ont presque doublé en quelques jours. “Depuis le début du mois de janvier, le ticket de transport est passé de 25 DA à 35 DA, majoration à laquelle s'ajoutent désormais 10 DA pour l'accès à la gare routière et 15 DA pour les frais de transport urbain pour rallier la ville. Faites vos comptes pour un trajet de quelques kilomètres en aller-retour chaque jour." L'administration des transports fait savoir que le concessionnaire a pressé les transporteurs de payer les frais prévus dans les clauses du cahier des charges, qui sont modulés en fonction de la distance du trajet desservi. Pour ladite administration, le problème ne se pose pas pour les autres catégories de transporteurs, notamment ceux desservant la wilaya de Blida ou les lignes urbaines de Médéa qui, pour leur part, se sont normalement acquittés des droits de stationnement à la gare routière. Persistant dans leur position, les transporteurs interurbains refusent d'être assujettis au diktat de la direction de la gare, en maintenant leur boycott jusqu'à ce que les droits d'accès imposés soient reconsidérés. La solution ne peut intervenir que par le biais d'un arbitrage des autorités de tutelle, seul moyen de mettre de l'ordre dans une situation qui risque de durer plus longtemps. M. E B