Le “coup de grisou” qui a secoué, cette semaine, la formation kabyle aura finalement eu un dénouement heureux, hier matin, où le président de la JSK, Mohand-Cherif Hannachi, a reçu séparément les deux co-entraîneurs, Azzedine Aït Djoudi puis Moussa Saïb, pour les écouter longuement avant de les associer pour un entretien particulier et tenter de crever l'abcès après un gros nuage entre les deux coachs qui a fini par se dissiper. À l'occasion d'une discussion franche certainement souhaitée par les trois parties concernées, il ressort que toutes les “zones d'ombre”, qui ont failli envenimé l'atmosphère durant la semaine écoulée, ont fini par être aplanies pour le plus grand intérêt du club kabyle. “J'ai reçu effectivement Aït Djoudi et Saïb, et grâce à la compréhension et la maturité de tout le monde, nous avons réussi à aplanir toutes les divergences qui peuvent surgir à un moment ou à un autre dans n‘importe quel club”, nous a avoué, hier, à la mi-journée, le président Hannachi, quelques minutes seulement après avoir dénoué la crise qui prenait de l'ampleur. “Après tous les séismes qui se sont abattus sur la JSK ces dernières années, cette affaire constitue à mon sens un simple détail qui a été réglé à l'amiable”, dira encore Hannachi. Tout a été tiré au clair et les rôles d'Aït Djoudi et Saïb ont été définis clairement. Tout est rentré dans l'ordre, puisqu'ils ont même terminé la réunion à deux, en tête à tête pour régler les derniers détails et mettre au point le programme du travail de cette trêve hivernale qui sera marquée par un stage à Casablanca du 18 au 29 janvier”, conclut Hannachi. De son côté, Moussa Saïb estime que “cette réunion a permis d'accorder nos violons et de régler bien des choses dans l'intérêt de l'équipe. Personnellement, si j'ai peut- être craqué, c'est beaucoup plus pour secouer le cocotier et je pense aussi que tout est rentré dans l'ordre afin que chacun donne le meilleur de lui-même, pour bien gérer cette trêve hivernale et se préparer, tel qu'il se doit, afin d'affronter cette importante phase retour”, ajoutera Saïb. Pour sa part, Azzedine Aït Djoudi s'est montré très serein, comme d'habitude, et surtout très confiant pour l'avenir. “Comme je vous l'ai déjà dit précédemment, on peut régler bien des problèmes dans un cadre de travail réglementaire. Sur ce plan-là, je pense que nous avons crevé l'abcès et réussi à arrondir les angles pour converger vers un seul objectif, celui de servir la JSK”, dira Aït Djoudi. “Il fallait laver le linge sale en famille, et que chacun d'entre nous joue pleinement son rôle et contribue quotidiennement au plein succès de la JSK, qui est décidée à jouer les premiers rôles, cette saison, en championnat”, conclut Aït Djoudi. Enfin, il est à noter qu'un gros soulagement était perceptible, hier, dans l'entourage du club kabyle, d'autant plus que depuis quelques jours, le standard téléphonique du bureau régional de Liberté à Tizi Ouzou a été assailli de nombreux coups de fil émanant de nombreux supporters kabyles désireux de lancer un appel aux dirigeants, entraîneurs et joueurs de la JSK pour dénouer une telle crise. Il est vrai qu'en Kabylie, personne ne peut rester insensible, dès lors que la “maison-JSK” est menacée de remous, surtout en cette saison prometteuse où tous les rêves sont permis. M. H.