Les lycéens des classes terminales de la vallée de la Soummam ont rejoint le mouvement de grève qui secoue les lycées d'Algérie. Ils ont tenu, avant-hier devant le siège de la direction de l'Education à Béjaïa, un imposant rassemblement. Les revendications, exprimées par les candidats au baccalauréat lors du piquet de grève, ont porté essentiellement sur l'allègement du programme, jugé trop chargé. Les lycéens de la vallée de la Soummam (d'El-Kseur à Tazmalt en passant par Timezrit, Sidi Aïch, Seddouk et Akbou) disent ne pas comprendre la décision du ministère de l'Education nationale : “D'un côté, on nous concocte un programme qui exige plusieurs semaines de cours, de l'autre, on fixe au 2 mai la date d'arrêt des cours. On ignore comment ils comptent faire pour parvenir à cet exploit", a indiqué un groupe de lycéens rencontrés à la fin du rassemblement. “Si les enseignants comptent s'en sortir en nous refilant des polycopiés pour accélérer la cadence, sachez que nous exigeons des professeurs qu'ils fassent leur cours au tableau, à l'ancienne; plus encore, on exige qu'ils soient présents après l'arrêt des cours, soit après le 2 mai. Sinon, on risque de recevoir des claques lors de l'examen final", a poursuivi l'un des membres du groupe. Une chose est sûre, les lycéens de la vallée de la Soummam ne comptent pas baisser les bras : “On maintiendra la pression jusqu'à satisfaction de nos doléances." Ils espèrent être rejoints par leurs camarades des autres localités de Béjaïa. M. O