Pas moins de deux actions de rue ont été enregistrées, hier, dans le chef-lieu de wilaya de Béjaïa. Les premiers à manifester, les travailleurs des six résidences universitaires que compte la wilaya. Ils ont répondu ainsi à l'appel, lancé par la fédération de wilaya du syndicat national autonome des personnels des administrations publiques (Snapap). Les manifestants, qui ont entamé leur marche depuis la cité de Targua Ouzemour jusqu'au siège de la wilaya, n'ont pas cessé de scander à tue-tête leur colère contre, notamment le ministre de l'Enseignement supérieur : “Harraoubia Berra" (Harraoubia dégage). Durant leur piquet de grève, tenu devant le siège de la wilaya, les syndicalistes du Snapap, qui se sont relayés au micro, n'ont pas manqué de dénoncer, dans leurs interventions, la précarité de leur situation professionnelle et énuméré leurs revendications : “Hausse des salaires, intégration des contractuels et suppression de l'article 87 bis". Et pour faire montre de leur esprit de responsabilité, M. Kassa Nacer, l'un des membres de la fédération du Snapap, a affirmé que “le service minimum a été assuré : la sécurité et les urgences." Un appel à un autre rassemblement est annoncé, pour aujourd'hui 10h, devant le siège de la direction des œuvres universitaires de Béjaïa. L'autre marche a été organisée par les lycéens de la vallée de la Soummam, lesquels sont revenus à la charge, trois jours, après avoir tenu un sit-in devant les sièges de la wilaya et de l'éducation nationale à Béjaïa. Les lycéens, les élèves de terminale, exigent un allègement du programme, jugé trop chargé, alors que le pouvoir politique a arrêté la date de fin des cours au 2 mai prochain. Ils jugent qu'avec un tel programme, il sera impossible d'aller au bout. Et craignant qu'ils soient sacrifiés comme des cobayes, ils exigent en outre que leurs enseignants ne se contentent pas de leur donner des polycopiés mais qu'ils fassent le cours au tableau, à l'ancienne. Et sur l'échéance du 2 mai, ils réclament des assurances pour que les enseignants soient présents au-delà de cette date. “On craint qu'ils désertent les lycées après cette date, c'est la raison pour laquelle nous avons inscrits ce point dans notre plate-forme de revendications", a-t-on prévenu. M. Ouyougoute/L. Oubira