De son avis, cette opération “reste encore entourée de trop de zones d'ombre", rendant difficile la compréhension de tous ses tenants et aboutissants. Le FFS relève d'ores et déjà “les graves défaillances dans la sécurisation d'un site stratégique". C'est au tour du premier secrétaire du parti FFS, Ali Laskri, de contester l'idée de révolution, au Maghreb et en Afrique. Vendredi, lors de la session extraordinaire du conseil national, qui s'est tenu à Alger, ce dernier a soutenu que les aspirations des peuples ont été transformées en “un épouvantable chaos sanglant". M. Laskri a d'ailleurs promis à ses militants un débat “sérieux", dans les jours à venir, sur les évènements qui ont bouleversé la région. Non sans affirmer que ce chaos sert “en premier lieu les intérêts sordides des puissances, leur interventionnisme néo-colonial et entretient leur industrie de guerre". Sur ce registre, le n°1 du FFS a laissé entendre que le plan concocté par les puissances peut rejoindre celui “des factions les plus antinationales" au sein des régimes autoritaires de la région. L'intervenant est, en outre, revenu sur l'intervention française au Mali, qu'il a déjà qualifiée d'“intervention unilatérale et délibérée", en assurant qu'“une journée d'étude et de débat", consacrée à ce sujet, sera organisée prochainement, et ce, d'autant que cette question va influencer “directement et indirectement" sur la situation de l'Algérie. “On peut même considérer que son influence est déjà à l'œuvre", a-t-il ajouté, faisant référence à “ses liens" avec l'attaque islamo-terroriste de Tiguentourine (In Amenas), ainsi qu'“aux pressions terribles (qui) sont exercées sur le pouvoir algérien", en vue de le forcer à participer militairement à la guerre en cours. “L'état de déliquescence politique et économique du pays ferait d'une telle décision, si elle venait à être prise, la porte ouverte à des malheurs encore plus grands que ceux qui lui ont été imposés durant la sale guerre des années 1990", a commenté Ali Laskri. Ce dernier a également ouvert le débat sur les évènements de Tiguentourine, insistant sur “la gravité et le caractère sanglant" de l'attaque elle-même, et sur le contexte particulier dans lequel elle s'est produite. De son avis, cette opération“reste encore entourée de trop de zones d'ombre", rendant difficile la compréhension de tous ses tenants et aboutissants. Mais, en attendant d'en savoir plus sur le sujet, le FFS relève d'ores et déjà “les graves défaillances dans la sécurisation d'un site stratégique" en raison de sa proximité avec les frontières et de “son caractère vital pour l'économie nationale". Le responsable du FFS a néanmoins rappelé que les militants de son parti ont accueilli “avec soulagement la neutralisation des terroristes, par les forces spéciales de l'Armée nationale, et la libération des otages, dont une écrasante majorité de nos compatriotes". Il a, aussi, rendu “un hommage particulier" à feu Mohamed-Amine Lahmar, un des gardiens du site gazier qui a lancé l'alerte, au moment de l'attaque du groupe terroriste. Pour M. Laskri, l'agression terroriste perpétrée le 16 janvier dernier vient rappeler “brutalement (...) la grande vulnérabilité sécuritaire, économique et politique de notre pays", mais également que l'absence de démocratie et de libertés, le népotisme, la corruption, l'exercice du pouvoir en dehors du cadre institutionnel et de tout contrôle, la marginalisation des élites et le mépris des populations, menacent aujourd'hui “dangereusement la stabilité du pays et son devenir". H A