Des représentants de grands groupes font partie de la mission destinée à identifier de nouvelles opportunités d'affaires, en particulier, dans la modernisation des infrastructures du pays. Une délégation du MEDEF, composée de plus de cinquante responsables d'entreprise, conduite par M.Yves-Thibault de Silguy, directeur général de Suez, et président du Comité Algérie, et M. Bruno Durieux, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de France, sera aujourd'hui à Alger, pour rencontrer les décideurs publics chargés des infrastructures, du secteur financier, de la santé, de la formation professionnelle, de l'eau, des travaux publics, de l'habitat, des télécommunications et des transports. Le Medef dans un communiqué publié sur son site internet souligne que “la délégation s'adresse aux entreprises pouvant réaliser des projets dans ces secteurs”. Il y aura donc, Alstom avec sa filiale transport, Alcatel, Société des brasseries et glacières plus connue sous le nom de Castel, Bouygues bâtiment international et travaux publics, Suez, Groupes des eaux de Marseille, Lafarge, pour ne citer que ces grands groupes. “Des rencontres franco-algériennes des chefs d'entreprise" auront lieu aujourd'hui à l'hôtel Sofitel à Alger, autour de l'investissement public en Algérie et les opportunité de partenariat entre les entreprises algériennes et françaises. Plusieurs interventions, dont celles du ministre des Finances, M. Abdelatif Benachenhou, du ministre délégué chargé de la Participation et de la Promotion de l'investissement M. Karim Djoudi, et du ministre du Commerce, M. Nourredine Boukrouh, sont prévues dans le cadre de ce séminaire. Un dîner sera offert par le forum des chefs d'entreprise à l'honneur de la délégation du MEDEF. Après des années d'hésitation, les grandes entreprises reprennent le risque d'investir en Algérie, “rassurées par la sécurité revenue, confortées par la solvabilité retrouvée et attirées par des perspectives d'affaires très intéressantes”. Le montant des grands contrats, signés en Algérie par les entreprises françaises, sera ainsi en 2003, pour la première fois, depuis de longues années, supérieur à 1 milliard d'euros, souligne-t-on. Il avait été de 598 millions d'euros en 2002. Le retour de Michelin dans la production de pneumatiques, l'implication de Castel dans les boissons, de Danone dans les dérivés du lait, des banques BNP Paribas, Société Générale, Natexis, fonctionnent comme des investissements locomotives des autres engagements français. Incontestablement hors hydrocarbures, l'investissement français couvre aujourd'hui une gamme d'activités très étendue. Au cours de ces dernières années, d'assez nombreuses entreprises, majoritairement des petites et moyennes, ont opté pour la création de filiales en Algérie (se substituant quelquefois aux bureaux de représentation existants). Plus de 60 filiales d'entreprises françaises opèrent, aujourd'hui, en Algérie. Les sociétés françaises semblent s'orienter plutôt vers des partenariats avec le secteur privé. Tel est le cas de Thomson avec Bya et des fromageries Bel, pour ne citer que ces exemples. Mais d'aucuns estiment que l'investissement français demeure faible. C'est que la France est le premier partenaire économique de l'Algérie. C'est également son premier partenaire commercial avec un quart des échanges globaux et son premier créancier. Le Medef avait organisé ces dernières années deux missions vers l'Algérie, au profit des entreprises françaises, dans le but de stimuler les relations d'affaires avec les opérateurs algériens. M. R.