Jusqu'au 28 février, ce peintre présentera sa première exposition individuelle. Il propose 64 tableaux réalisés avec des techniques différentes, comme l'huile sur toile, l'acrylique, l'encre sur papier et la gouache. La galerie Baya du palais de la culture Moufdi-Zakaria accueille, depuis jeudi dernier, l'artiste peintre Ahmed Bouziane. L'exposition de cet artiste représente une belle collection de tableaux dans des formats différents réalisés avec de nombreuses techniques sous des couleurs très vives et captivantes. Ahmed Bouziane a peint ses œuvres dans le style abstrait tout en manipulant plusieurs variantes de couleurs, comme le bleu et le vert. D'ailleurs, ces couleurs si joliment mélangées constituent au regard de chacun une réflexion et un sentiment propres à lui. Ces formes sont “une harmonie de couleurs" et leur beauté est perceptible selon chaque “sensibilité". Très créatif, Ahmed Bouziane a modelé ses créations avec diverses techniques, comme l'huile sur toile, l'acrylique, l'encre sur papier et la gouache. Pour sa première exposition individuelle, cet artiste a rassemblé l'œuvre de toute une vie, un total de soixante-quatre tableaux réalisés depuis une vingtaine d'années, et ce, jusqu'à aujourd'hui. A ce propos, le peintre considère cette exposition comme un “travail de longue haleine". Rencontré lors du vernissage, Ahmed Bouziane indique avoir intégré l'univers artistique à l'âge de 9 ans. “J'ai évolué à travers plusieurs étapes. J'ai commencé par la reproduction pour passer par la suite à l'abstrait." Les inspirations de cet artiste surviennent du “néant. Et c'est très difficile". Ayant perdu sa maman très jeune, le peintre nous a confié : “Je transmets dans mes œuvres ce que je possède au plus profond de moi." Et d'ajouter : “Je dessine mes sentiments." La création de ces toiles est pour l'artiste comme une belle thérapie. Car “mon sentiment est un point de repère. Je ressors mes tourments, et de ce point prolifèrent ces belles couleurs", a-t-il précisé. Et d'expliquer : “Ces sentiments de mélancolie font ressortir à travers mes toiles de belles choses. C'est magique !" Concernant les titres de ces tableaux, nous retrouvons seulement “La danse kabyle", qui a été peinte pendant la décennie noire. Cette volonté à laisser ses tableaux sans nom est une manière de “faire évader l'imaginaire des gens. Mais aussi je préfère laisser les gens trouver leur propre sens". Aussi y a-t-il une autre explication du peintre, plutôt anecdotique : “Si je titre mes travaux, on me demandera pourquoi avoir choisi ce nom. Je n'aurais pas de réponse, car je travaille selon mes inspirations." Et de conclure : “La peinture, c'est une forme de musique. Quand je peins, c'est comme un musicien qui compose une chanson." Né à Maghnia en 1953, Ahmed Bouziane est un artiste autodidacte, il a commencé sa carrière en reproduisant des œuvres de grands noms algériens. Par la suite, il a créé une association d'artistes peintres en 1981. Il a participé à une centaine d'expositions collectives à Tlemcen et à Alger. Il a attendu aussi longtemps pour réaliser sa propre expo, car “il n'avait pas assez de matière". Ahmed Bouziane expose ses tableaux jusqu'au 28 février, une belle occasion pour les passionnés des arts plastiques de découvrir cet artiste et les amateurs de renouer avec l'art. H M